Le retour controversé de deux bateaux en provenance des Comores, transportant des passagers vers Mahajanga jeudi dernier, suscite de vives réactions dans la ville.
Rappelons que les deux bateaux, arrivés jeudi au large de Mahajanga vers 11 h, ont été de nouveau refoulés vers les Comores, leur point de départ le week-end dernier. Ils avaient quitté la veille, soit mercredi à 11 h, l'île des Comores.
La décision prise en conseil des ministres mercredi dernier, tranchant la fermeture de la frontière et du port maritime malgache avec les Comores, était malheureusement à l'origine de ce renvoi, suite à l'épidémie de choléra qui sévit encore sur place.
Le capitaine du bateau, avec les membres de son équipage, a fait une déclaration samedi pour éclaircir la situation. Il a refusé d'endosser la responsabilité du retour des navires vers les Comores.
Les autorités de Mahajanga ont même participé en approvisionnant les bateaux en carburant et en eau.
« Je tiens à démentir les propos qui circulent selon lesquels j'aurais décidé de retourner vers les Comores. Je n'ai pris aucune décision à cet égard. Les autorités malgaches m'ont informé de cette décision. Ma mission consistait uniquement à emmener les passagers en toute sécurité à Mahajanga. Cependant, en raison de la fermeture du port maritime, décidée par les autorités locales, nous devons faire demi-tour. Nous avons travaillé et négocié sans relâche, mais les autorités sont restées inflexibles. Les bateaux doivent retourner à leur point de départ. Pour preuve, les affaires maritimes malgaches ont affrété un bateau de la compagnie Eustratiou pour approvisionner en eau et en carburant nos navires. Cette opération s'est déroulée en pleine mer avant notre départ », a affirmé le commandant de bord.
Les autorités locales, dirigées par le préfet de Mahajanga ainsi que le gouverneur de la région Boeny, avec le directeur régional de la santé et les autorités de Mahajanga, en adoptant cette mesure de fermeture de la frontière, ont mis en avant l'intérêt de la population de Mahajanga, face à la menace d'épidémie de choléra.