À sens unique, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdulah Marson Moustapha, a tenu un point de presse qui a duré une heure trente hier au palais des sports Mahamasina. Malgré les nombreux points qui nécessitent des précisions, les journalistes n'ont pas eu le droit de poser des questions. En présence de ses collaborateurs, il a commencé par énumérer les récents échecs des équipes nationales en participation internationale.
Il a cité, entre autres, les mauvaises notes des Ladies Makis, les résultats du karaté, taekwondo, judo... Il a évoqué un nouveau projet de développement du sport, plus précisément des quarante-six fédérations nationales existantes, et surtout le critère de subvention pour les compétitions internationales.
« Désormais, mieux vaut ne pas participer si nous ne pouvons pas espérer de bons résultats... », a-t-il annoncé.
La participation internationale sera donc réservée à ceux qui pourront porter haut les couleurs nationales, une déclaration qui a choqué quelques dirigeants de fédérations. Dans ce cas, Madagascar ne va plus participer aux compétitions de haut niveau, comme les championnats du monde ou d'Afrique pour la plupart des disciplines. Compte tenu du maigre budget alloué au sport, le locataire de la Place Goulette a souligné que «nous accompagnons les quarante-six fédérations avec le même traitement... sauf pour le foot, considéré comme le sport roi et populaire après son exploit à la CAN 2019 ».
Le ministre a illustré les budgets colossaux alloués en participation internationale par les déplacements des Barea au Maroc : « un billet d'avion coûte 150 euros par joueur, membre du staff et de la délégation, composée de trente-huit à quarante personnes ». À titre de reconnaissance, le ministre a aussi promis de décorer les anciennes gloires de leur vivant. Chaque fédération devrait lister et certifier les leurs.