Une nouvelle génération d'entrepreneurs se fait une place dans l'entrepreneuriat, un monde très concurrentiel. Il s'agit de la génération Z, qui perçoit l'entrepreneuriat comme une opportunité prometteuse.
De jeunes entrepreneurs n'hésitent plus à se frayer un chemin dans le monde de l'entrepreneuriat, s'appuyant sur divers atouts. Il y a évidemment les réseaux sociaux, mais aussi les chemins de carrière défrichés par les générations précédentes et les influenceurs. Cette génération actuelle est de plus en plus connectée, et de nouvelles pratiques émergent chaque semaine.
Des étudiants de l'Institut national des sciences comptables et de l'administration d'entreprises (Inscae) ont compris le phénomène et ont lancé la première édition de « Nexus New Entrepreneurial Trends ». Un événement qui se déroulera ce samedi au Radisson, le temps d'un après-midi. Selon les organisateurs, l'événement vise à « encourager l'esprit entrepreneurial à Madagascar, en rassemblant des spécialistes, des entrepreneurs en plein essor, mais aussi des jeunes et des étudiants. L'idée est de transmettre des connaissances ainsi que des parcours inspirants, des conseils et de nouvelles stratégies pour favoriser la croissance et le développement des initiatives entrepreneuriales », a expliqué Koloina, une organisatrice de l'événement, hier.
Fragile
Le point sur lequel s'articule cette rencontre est aussi de rendre plus interactifs les échanges avec les jeunes. « Nous faisons en sorte que cet événement puisse être accessible à tous, c'est aussi la raison pour laquelle nous avons choisi des intervenants qui opèrent maintenant dans les nouvelles tendances de l'entrepreneuriat, comme le marketing digital, l'organisation événementielle, la photographie et bien d'autres domaines qui parleront beaucoup plus aux jeunes. Finis les grands discours magistraux et place à un véritable show interactif de trois heures », ont confié les organisateurs.
Force est de constater que malgré de telles initiatives, l'écosystème entrepreneurial de la Grande Île reste fragile, avec un accès au crédit qui n'est pas évident pour les startups et les petites entreprises. Cela a favorisé l'expansion du secteur informel. Avec les conjonctures actuelles, les jeunes préfèrent se lancer dans ce domaine, faute de travail adapté aux compétences glanées pendant leurs années d'études. Pour pallier cette situation, le secteur privé, à travers les banques territoriales, a multiplié ses programmes de soutien aux entrepreneurs en herbe.
L'État s'active aussi à appuyer l'entrepreneuriat des jeunes, notamment en mettant sur pied des incubateurs pour former cette nouvelle génération, et en créant une nouvelle dynamique créatrice d'emplois et de croissance à travers ces jeunes. D'autres initiatives sont appuyées également par les partenaires techniques et financiers, comme la Banque africaine de développement (BAD). Il y a par exemple le programme SME Business Linkage, qui a permis de doper la visibilité de cent cinquante Petites et moyennes entreprises, en les mettant en relation avec de grandes entreprises via une plateforme numérique.