Le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, et Marc Ekila, Ministre de la Formation professionnelle, ont co-animé ce mercredi 23 octobre 2024, un briefing spécial sur les antennes de la Radio Télévision Nationale (RTNC). Au cours de cet exercice de redevabilité, les deux membres du Gouvernement ont parlé des réformes opérées, y compris celles en cours de réalisation, sous la vision du Président Tshisekedi, au niveau du secteur de la Formation professionnelle en République démocratique du Congo. Le Ministre Ekila est revenu, dans ses propos, sur des mesures à impact visible que l'exécutif central, sous la conduite de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, a prévues pour répondre aux besoins de la société congolaise.
« La formation professionnelle est un ministère qui est mis à la disposition à la disposition de la population congolaise, toutes générations confondues, en vue de professionnaliser les métiers. Comme vous le savez, dans la vie active, il y a plusieurs filières. Nous faisons la Foire de la formation professionnelle. C'est déjà une réponse ferme dans notre secteur parce que nous sommes partis du constat fait par le Président de la République lors de son investiture.
Il a constaté effectivement qu'il avait un problème d'emploi des jeunes, un problème qui était tributaire à la non-qualification des jeunes dans différents métiers. Voilà pourquoi, il a décidé de créer ce Ministère de la Formation professionnelle. Et, nous avons pensé, pour matérialiser cette préoccupation du Chef de l'État, il fallait trouver un cadre pour les acteurs du monde d'emploi et les partenaires financiers pour discuter de la formation parce que l'emploi c'est la finalité. Avant d'y arriver, il faut d'abord une qualification. C'est pourquoi, nous avons créé le Ministère de la Formation professionnelle qui a entre autres comme objectif de changer le narratif », a explicité le Ministre Marc Ekila qui, dans la foulée, a levé l'équivoque sur un certain nombre de points liés à la formation professionnelle.
« Dans notre pays, quand on parle de la formation professionnelle, on fait allusion à un recalé aux études secondaires classiques. On considère cela comme une seconde chance de la vie. Et. Pourtant, avec le développement de la nation, la formation professionnelle n'est pas que ça. Dans ce secteur, il y a une dimension intellectuelle méconnue de la population... Des réformes, il y en a plusieurs. Depuis notre avènement à la tête de ce Ministère, nous avons fait le constat selon lequel la plupart des centres de formation ne répondent pas aux critères de viabilité. Il fallait trouver rapidement une réponse. Voilà pourquoi nous sommes parvenus avec le Ministre du Portefeuille et le Conseil des Ministres à décider désormais, pour pallier à l'insuffisance de la qualité de la formation, tous les centres de formation qui appartiennent aux entreprises publiques de l'État vont travailler avec la Ministère de tutelle », a-t-il ajouté, toujours dans ses propos.
Pour Marc Ekila, dans le contexte précis de la RD. Congo, compte tenu de tout ce qu'il y a comme défis à relever, le secteur de la formation professionnelle est un facteur incontournable pouvant booster un développement de qualité.
« Nous avons le profil des formateurs dont on a besoin dans le monde de l'emploi. Nous avons également constaté que l'agrément des centres de formation ne répondait pas aux normes. Nous avons rapidement instauré une Commission d'agrément pour éviter ainsi toute complaisance parce que la formation professionnelle constitue un levier important pour le développement du capital humain. D'où, il faut être très sévère. Nous avons aussi décidé de mettre en exergue le niveau de la formation professionnelle. Il y a un aspect important aussi qui concerne la valorisation des acquis d'expérience. Nous avons décidé d'activer cette filière... Nous voulons vraiment mettre un accent dans ce secteur porteur de notre économie », a-t-il renseigné, dans son élan.
Pour sa part, le Ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya Katembwe, a souligné la volonté du Gouvernement de la République, placé depuis juin dernier sous la conduite de la Première Ministre Judith Suminwa, à donner un souffle nouveau au secteur de la formation professionnelle pour renforcer l'autonomisation des jeunes par des emplois décents, conformément aux engagements prioritaires définis, dans le cadre de son second quinquennat, le Président Félix Tshisekedi.