Dakar — Le professeur Ousmane Ndiaye, président d'honneur de la Société sénégalaise de pédiatrie, a souligné, jeudi, l'importance d'un dépistage précoce des pathologies pédiatriques afin d'éviter la lourde mortalité qui plombe les objectifs de développement durable (ODD).
"Dans nos pays, souvent, il y a un retard de dépistage ou de diagnostic de ces pathologies qui empêche le progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable", a déclaré le pédiatre, membre du conseil d'administration de l'Association des pédiatres de langue française.
Il intervenait dans le cadre du 10e congrès de la Société sénégalaise de pédiatrie (Soseped), couplé à celui de l'Association des pédiatres de langue française.
Plusieurs thèmes seront abordés au cours de ces deux congrès : la néonatologie, l'endocrinologie-diabétologie-métabolisme, la pneumologie-allergologie, la néphrologie, la gastro entérologie, la nutrition, les maladies infectieuses et la vaccinologie, la cardiologie, l'hématologie et l'oncologie.
D'après le professeur Ndiaye, ils offrent l'occasion de mutualiser les connaissances et les compétences.
Le dépistage précoce de ces pathologies permet de mettre en place très tôt des stratégies pour les prendre en charge afin d'éviter cette lourde mortalité.
Le pédiatre précise que l'objectif des deux congrès vise à passer en revue beaucoup de pathologies, des thématiques extrêmement importantes pour la survie d'un enfant.
Le professeur Ousmane Ndiaye a également rappelé le problème lié aux ressources humaines. "D'ailleurs, c'est le principal problème en ce qui concerne les médecins, mais surtout les pédiatres, où nous ne parviendrons pas à couvrir tous les besoins au niveau du territoire national", a t-il dit.
Il espère que, "dans les années à venir (...), nous pourrons quand même couvrir la plupart des zones prioritaires et essayer de limiter les problèmes qui sont dans ces zones".
Il a rappelé que "l'accès à des soins de qualité en pédiatrie en général est un droit" et par conséquent, "une question d'équité".
Ndeye Ramatoulaye Diagne Guèye, présidente de la Soseped, a souligné l'importance de renforcer le partenariat avec les sociétés savantes.
Elle a invité à réfléchir sur les pistes permettant de mettre en place un système de santé pérenne mais surtout des solutions "adaptées à notre pratique quotidienne et à nos réalités socio-culturelles".
"Au Sénégal et partout en Afrique subsaharienne (....), la mortalité néonatale, infantile, juvénile, reste encore élevée (....)", a-t-elle souligné. Pour réduire ce fardeau lié à la mortalité infantile, la pédiatre a insisté sur la nécessité d'un renforcement de la formation et des partenariats entre les universités et les structures hospitalières.