Angola: Le pays envisage de mettre en oeuvre un système de suivi des diamants

Saurimo (Angola) — Le ministre des Ressources minérales, Pétrole et Gaz, Diamantino de Azevedo, a annoncé mercredi que l'Angola envisage de mettre en place volontairement un système de suivi des diamants, pour permettre la commercialisation du minerai stratégique sans aucun doute sur son origine.

Intervenant à l'ouverture de la IIème Conférence Internationale du Diamant d'Angola, qui se déroule à Saurimo, province de Lunda-Sul, le gouvernant a souligné que cette mesure vise à renforcer la vision stratégique de l'Exécutif qui consiste à faire de l'Angola un pays minier d'excellence, en vertu de ses nombreux gisements minéralisés, attestés par des études géologiques, dans le cadre du Plan Géologique National (PLANAGEO).

Pour relever ce défi, a-t-il poursuivi, la SODIAM a déjà acquis certains équipements et, lors de la conférence, seront présentés le système de certification du G7 (groupe des sept pays les plus développés et industrialisés au monde) et les avantages pour le système de commercialisation des diamants d'Angola.

Il a dit que l'Angola avait adhéré et présente des rapports périodiques dans le cadre de l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), en vue d'assurer une meilleure gestion des ressources minérales, réduisant les risques de détournement ou d'appropriation illicite des fonds générés par les entreprises, y compris les diamants, et assurer une coopération plus grande et meilleure entre le gouvernement, l'industrie et la société civile.

Il a ajouté que toujours en termes de transparence et de questions connexes, le processus d'exportation des diamants bénéficie également de la certification du processus de Kimberley (PK).

Il a souligné que la tenue de la 2ème conférence préconise également d'augmenter le potentiel de l'activité diamantaire tout au long de sa chaîne de valeur, pouvant ainsi générer des bénéfices durables afin que l'économie du pays se traduise par des gains significatifs à des échelles lointaines, devant les citoyens angolais être de plus en plus impliqués comme protagonistes dans les différentes phases.

Selon le ministre, l'événement vise à intensifier l'attraction d'investissements significatifs et stratégiques pour ce segment "important" de l'économie, en soulignant le rôle que les ressources minérales, en l'occurrence les diamants de l'Angola, peuvent jouer dans le développement socio-économique du pays.

Exploration semi-industrielle

D'autre part, il a fait savoir que l'exploitation semi-industrielle, réglementée par le décret présidentiel n° 85/19 du 21 mars, qui fera l'objet d'un des panels, est un instrument qui permet la participation des citoyens angolais organisée dans les petites et moyennes entreprises, dans le processus d'extraction de diamants à petite échelle.

Il a dit que c'est une voie que l'Exécutif a conçu pour responsabiliser le citoyen angolais, réduire le chômage et créer de la richesse.

« Nous ne pouvons donc pas accepter de mauvaises pratiques telles que l'exploitation minière, qui attire l'immigration clandestine, viole les droits de l'homme, détruit l'environnement et ne respecte pas les préceptes des bonnes pratiques minières », a-t-il souligné.

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