Le comité exécutif de la Fédération congolaise de football (Fécofoot) a, dans un communiqué de presse qu'il a publié le 24 octobre, témoigné de sa volonté de négocier auprès de la Fédération internationale de football association (Fifa) et de la Confédération africaine de football (CAF) une extension du délai qu'elles avaient accordé dans le but d'éviter une éventuelle sanction du Congo.
Les huit jours accordés étant arrivés à échéance le jeudi, la suspension peut tomber à n'importe quel moment. En attendant que les responsabilités soient établies, c'est l'avenir des footballeurs congolais qui prendra un coup. Il y a toujours des moyens pour éviter que cela n'arrive. « Le comité exécutif de la Fécofoot, conscient du fait que le football est un facteur déterminant de paix, de stabilité et de renforcement des liens d'amitié entre les populations, va négocier auprès de la Fifa et de la CAF une extension de ce délai. Le comité exécutif espère que ce temps d'extension permettra de sortir de cette crise par le dialogue et dans le strict respect des textes qui réglementent la Fécofoot. »
Le 16 octobre, la Fifa en accord avec la CAF s'était exprimée sur la situation préoccupante que traverse la Fécofoot à travers une lettre envoyée au secrétaire général de la Fécofoot, Badji Mombo Wantété. La Fifa avait, par ailleurs, invité les acteurs du football membres « du Collectif des membres de l'Assemblée générale » et « la Commission ad hoc » nommée le 25 septembre 2024 à se conformer, sans délai, aux directives parmi lesquelles rendre la pleine possession du siège, du Centre technique d'Ignié et des installations de la Fécofoot au comité exécutif de la Fécofoot dirigé par Jean Guy Blaise Mayolas.
Abandonner toute démarche tendant à changer les signataires des comptes bancaires de la Fécofoot et /ou remettre les comptes sous contrôle total des signataires reconnus par la Fifa et la CAF, précisant que l'utilisation des fonds mis à la disposition par la Fifa et la CAF est strictement encadrée, mais aussi collaborer librement pour permettre qu'en tant qu'association membre de la Fifa et de la CAF, la Fécofoot- qui y est obligée- puisse gérer ses affaires de façon sans influence indue de tiers, font également partie des directives.
La Fifa avait clarifié sa position dans sa lettre expliquant qu'à défaut de recevoir sous huitaine une confirmation du secrétaire général de la Fécofoot que les directives ci-dessus ont été mises en oeuvre, elle serait dans l'obligation de soumettre le cas du Congo au Conseil de la Fifa pour considération et prises de décisions idoines y compris une possible sanction du pays. Mais les lignes n'ont pas bougé selon le communiqué de presse.
«Le comité exécutif tient à informer l'opinion nationale et internationale que ce jour 24 octobre 2024, date marquant l'expiration du délai donné par la Fifa, aucune directive n'a été mise en oeuvre par les concernés. Le comité exécutif note une volonté de la « Commission ad hoc » de persister dans une démarche illégale, injustifiée et irresponsable qui isolerait notre football du reste de la planète », précise le communiqué de presse.
Et d'ajouter : « Le comité exécutif de la Fécofoot garde l'espoir que les membres de la « Commission ad hoc » reviendront aux bons sentiments en privilégiant le sens de l'intérêt national et en évitant aux joueurs, commissaires de match, entraîneurs et autres officiels, ainsi qu'aux équipes représentatives toutes catégories confondues qui font carrière dans le football, une suspension qui hypothéquerait leur avenir et ruinerait leurs rêves. » Dans la situation dans laquelle se trouve le Congo aujourd'hui, seul Badji Mombo Wantété, à qui la lettre a été adressée, le 16 octobre, pour en faire large écho, est la personne ressource qui peut négocier une extension du délai à la Fifa et l'obtenir. Devant la Fifa, seul le respect strict des textes prime.