Ouvert depuis hier et jusqu'à dimanche, le salon international de l'habitat a mis en avant un secteur en croissance. De nouvelles tendances se dessinent dans ce domaine de l'économie.
Le Salon de l'habitat n'a pas fait dans la demi-mesure. Le rendez-vous des professionnels du secteur de l'habitat, du logement et de l'immobilier a ouvert les stores hier, sur les dernières tendances et innovations dans le secteur. Les cent cinquante exposants, répartis sur plus de trois cents stands, ont rivalisé d'ingéniosité dans la façon de monter les espaces d'exposition pour cette ultime édition. Les organisateurs visent haut, avec plus de quinze mille visiteurs attendus pour les quatre jours du salon.
Cet événement est aussi l'illustration d'une collaboration publique-privée réussie, comme l'a copieusement souligné Gérard Andriamanohisoa, secrétaire d'État aux nouvelles villes et à l'habitat, hier, à l'occasion de l'ouverture du SIH. « L'État et le secteur ont toujours coopéré pour promouvoir l'économie et ses différents secteurs d'activité, notamment dans l'habitat. Cette 26e édition en est une parfaite illustration. Le Salon de l'Habitat montre la vigueur et le dynamisme de ces secteurs porteurs de l'économie », explique-t-il hier. Cette année, un accent particulier a été mis sur la durabilité et les questions environnementales.
Besoins énormes
Les innovations du secteur, ayant trait à ces questions, ont été placées en première ligne par rapport au déroulement des événements. « L'habitat ne se limite plus maintenant à la question d'un simple logement, c'est tout un écosystème. Il tient compte de l'architecture, des matériaux de construction et de l'énergie », ajoutent aussi les organisateurs. Les maisons autonomes, dont les composants ont été exposés au salon, en sont un parfait exemple. Elles sont orientées vers les énergies renouvelables, pour être moins dépendantes des factures et des sources d'énergie traditionnelles, fossiles. Ce genre d'habitation dispose de ses propres sources d'alimentation en eau et en électricité.
La crise du logement a aussi été soulevée hier par les décideurs et les organisateurs. Les besoins en logement sont énormes, c'est une des raisons pour lesquelles le salon existe : pour proposer des alternatives, plus ou moins coûteuses, cela dépend, mais viables sur le long terme. Une avancée significative par rapport aux éditions précédentes.
« Ce salon sera l'occasion de mettre en avant les recherches des spécialistes du secteur, notamment en termes de matériaux de construction écologiques, comme les briques en terres compressées. Ces technologies seront utilisées par l'État dans ses projets de logements, comme ceux à Fieferamanga et à Imerintsiatosika, justement pour encourager les pratiques durables dans le secteur de l'habitat. Ces maisons sont au nombre de mille six cent soixante-dix », confie Gérard Andriamanohisoa. Parallèlement, les projets privés dans le secteur de l'immobilier seront soutenus par le gouvernement pour épauler la croissance du secteur.