Washington — Le XVIIème Sommet Etats-Unis-Afrique, prévu du 23 au 27 juin 2025, à Luanda, renforcera l'attraction des investisseurs et des financements pour la diversification de l'économie angolaise, ont considéré jeudi, à Washington (Etats-Unis), des hommes d'affaires américains.
S'adressant à la presse angolaise, dans le cadre des réunions de la Banque mondiale et du FMI, les investisseurs Matthew Greenman, Ivette Babb et Martin Weber ont exprimé leur intérêt à connaître la réalité du marché angolais et à établir des partenariats d'affaires.
Selon Matthew Greenman, le sommet consolidera de nouveaux partenariats, attirera davantage d'investissements et renforcera le portefeuille de financement.
Il a souligné que l'intérêt pour le développement des affaires en Angola sera renforcé avec la visite du Président Joe Biden dans ce pays africain, prévue en décembre prochain.
À son tour, Ivette Babb a exprimé sa volonté de contribuer à la formation du capital humain et à la construction d'infrastructures stratégiques, comme le Corridor de Lobito.
La femme d'affaires, qui intervenait à la fin du forum international des investisseurs, a considéré la tenue du sommet sur le territoire angolais comme une "démonstration claire de l'engagement du Gouvernement américain, qui s'aligne sur les réformes macroéconomiques réalisées par l'Exécutif angolais".
Dans le même ordre d'idées, Martin Weber considère l'événement comme une opportunité de partenariat avec des acteurs angolais dans divers domaines, qualifiant de positif le travail réalisé par le gouvernement angolais pour promouvoir le secteur non pétrolier, comme l'agriculture et les infrastructures, domaines que sa société exploite.
L'économiste en chef de la Standard Bank pour l'Angola, le Mozambique et la République démocratique du Congo (RDC), Fáusio Mussá, a déclaré que le sommet États-Unis-Afrique sert de plate-forme à l'Angola pour trouver des solutions de financement appropriées pour des projets structurants, en mettant l'accent sur le secteur de l'énergie qui a la capacité de fournir de l'énergie électrique aux pays de la région de la SADC.
L'expert a reconnu l'augmentation significative de la production d'énergie électrique du pays, un potentiel qui, selon lui, doit être accompagné d'investissements pour élargir sa distribution, avec la construction d'infrastructures de transport.
Il a souligné que l'événement servira, entre autres, aux investisseurs d'Afrique australe et occidentale les plus intéressés par le projet Corridor de Lobito, en particulier les hommes d'affaires du secteur minier.
Selon lui, le sommet permettra également d'identifier de nouveaux projets et de prévoir des investissements pour le développement de la ligne ferroviaire, qui offre des opportunités pour la mise en oeuvre de projets sociaux le long du corridor.
L'Angola présente un cadre macroéconomique
Jeudi également, la délégation angolaise a présenté les avancées fiscales et monétaires, ainsi que la croissance du PIB, la situation du marché des changes et a dévoilé les opportunités d'investissement dans le secteur réel de l'économie nationale, au cours du forum des investisseurs internationaux, organisé par les entreprises Cygnum, CITI et la Deutsche Bank.
Appelé "Réunion des investisseurs du FMI : Perspectives économiques de l'Angola", l'événement organisé en trois sessions distinctes, avec des investisseurs de divers domaines, a marqué la quatrième journée des réunions de Bretton Woods, qui se terminent samedi (26).
Finalement, le directeur de l'Unité de Gestion de la Dette (UGD), Dorivaldo Teixeira, a considéré la rencontre comme positive, car elle a permis de partager les réformes macroéconomiques du pays et les perspectives économiques du Gouvernement angolais.
Il a souligné l'intensification du développement du capital humain et la promotion de la sécurité alimentaire, ainsi que la démonstration de la cohérence et de la performance de la politique monétaire comme les principales questions qui ont dominé le forum.
Le même jour, les délégations ont également participé à un débat sur la résilience de l'économie mondiale face aux chocs successifs, au sein d'un panel qui comprenait la présence de la ministre des Finances, Vera Daves, comme l'une des oratrices.
Pour ce vendredi, avant-dernier jour de travail, le programme réserve des rencontres bilatérales pour renforcer les partenariats dans divers domaines du financement.
La délégation abordera le partenariat entre l'Angola et SG en matière de financement des exportations, les euro-obligations, les prêts et l'ECA, dans le cadre d'une promotion de la Banque Société Générale, en plus de la récente transaction financière de 500 millions de dollars et de nouvelles opportunités de collaboration avec le gouvernement de l'Angola qui seront promues par Standard Bank.