La police a dispersé, jeudi 24 octobre, une marche pacifique des conseillers communaux de la ville de Kindu (Maniema), qui réclamaient leur prise en charge par le Gouvernement. C'est à coup de gaz lacrymogène que la manifestation de ces élus a été interrompue.
Ils indiquent être descendus dans la rue pour attirer l'attention des autorités sur leur situation.
Les conseillers communaux de la ville de Kindu affirment que depuis qu'ils ont été élus en décembre 2023, ils n'ont perçu aucun fonds en guise de salaire ou de frais de fonctionnement.
« Les conseillers communaux sont abandonnés à leur triste sort. Il sied à démontrer que ça fait 10 mois depuis que les conseillers communaux ont été élus, mais hélas ils n'ont jamais bénéficié même d'un franc congolais pour le fonctionnement, l'installation et moins encore leurs émoluments », a fait savoir Witanene Kubali, président du collectif des conseillers communaux élus de la ville de Kindu.
Ce collectif a aussi fustigé l'attitude de méfiance qu'affichent les bourgmestres à leur égard. Il accuse les bourgmestres de refuser que les conseillers communaux puissent contrôler leur gestion.
Dénonçant, le silence des autorités politico administratives face à cette situation, les conseillers communaux élus de la ville de Kindu réclament notamment :
« L'organisation des élections des bourgmestres et des conseillers urbains dans un bref délai, la prise en charge des conseillers communaux, c'est-à-dire le paiement de leurs émoluments, les frais de fonctionnement et frais d'installation... ».
Les conseillers communaux de presque toutes les villes du pays déplorent une situation similaire. Dans son message officiel du 7 septembre, le ministère de l'Intérieur a enjoint toute affaire cessante, tous les gouverneurs de province de faciliter le travail des conseillers communaux et d'assurer la prise en charge de leurs émoluments dans la quotité des rétrocessions nationales et des taxes d'intérêts communs dues aux entités territoriales décentralisées.