Dans le cadre de la 79e commémoration de la Journée des Nations unies, la Coordination du Système des Nations unies au Burkina Faso a animé un point de presse, jeudi 24 octobre 2024, à Ouagadougou. A l'occasion, les quatre piliers d'intervention de l'organisation ont été expliqués aux journalistes.
En dépit de la situation sécuritaire au Burkina Faso, le Système des Nations unies continue la mise en oeuvre de ses actions. C'est ce qui s'est dégagé d'un point de presse que ses premiers responsables ont animé, jeudi 24 octobre 2024, à Ouagadougou. Cette conférence de presse s'est tenue dans le cadre de la 79e Journée des Nations unies qui se commémore cette année sur le thème : « Burkina Faso/Nations unies : un nouveau pacte du futur ».
Avec à leur tête la Coordinatrice résidente du Système des Nations unies au Burkina Faso, Carol Flore-Smereczniak, les responsables des organismes spécialisés de l'Organisation des Nations unies (ONU) que sont l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime(UNODC), le Fond des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le Programme alimentaire mondiale(PAM) ont échangé avec les journalistes sur les quatre piliers essentiels de leur intervention au Burkina Faso.
Le Système des Nations unies, a rappelé sa Coordinatrice résidente, Carol Flore-Smereczniak, est présent au Burkina Faso depuis 1966 avec une équipe-pays composée de 33 entités dont 25 sont des Agences résidentes. « Nous sommes là pour accompagner les efforts des autorités afin d'améliorer le sort des populations », a-t-elle déclaré. Selon Carol Flore-Smereczniak, avec un effectif de 1 400 employé dont 80% de Burkinabè, le Système des Nations unies est engagé dans des opérations humanitaires, de stabilisation de la paix, de renforcement de la cohésion sociale et de développement.
Près de 445 milliards F CFA mobilisés
Sur le plan financier, elle a déclaré que les Nations unies au Burkina Faso ont mobilisé en 2023, grâce aux bailleurs de fonds et des ressources internes, environ 738.5 millions USD, soit près de 445 milliards F CFA. « Environ 64,9% du montant nécessaire pour la mise en oeuvre du Plan d'actions intérimaire des Nations unies pour le développement durable a été mobilisé », a précisé la Coordinatrice résidente du Système des Nations unies.
Pour ce qui concerne le Pilier Paix, piloté par l'UNODC, son Coordonnateur, Abdoulahi Harouna, a indiqué que l'objectif de cet axe est de renforcer l'efficacité institutionnelle, l'état de droit, la sécurité et la paix durable. Pour ce pilier, M. Harouna a souligné que le budget estimatif en 2023 était de 56,7 millions USD dont 13,5 millions USD ont pu être mobilisé.
En termes d'activités menées, il a cité, entre autres, la mise en place de dialogue communautaire et sur les droits humains, le renforcement des mécanismes de gouvernance du secteur de la sécurité et la capacitation des FDS et des VDP, le renforcement des capacités des services publics en charge de l'état civil, le renforcement des capacités en matière de prévention de l'extrémise violent, de réconciliation et de gestion des conflits, etc.
S'agissant du Pilier Personne, il est sous la direction du Représentant résident adjoint de l'UNICEF, James Mugaju. L'objectif de ce pilier, a fait savoir M. Mugaju, est la réduction de l'inégalité, la promotion de l'inclusion sociale et l'accès aux services de base. De nombreux acquis ont aussi été engrangés dans ce domaine, selon lui. A titre d'exemple, il a souligné que plus de 500 000 personnes ont été traités de maladies comme la diarrhée, le paludisme, etc.
Des motifs de satisfaction
Le directeur adjoint du PAM, Antonio Salort-Pons, est le chef du Pilier Planète. Il a relevé que les actions ont été orientées sur le renforcement de la résilience face au changement climatique, la promotion des modes de productions, etc. A l'entendre, plus de 100 000 producteurs ont vu leurs capacités institutionnelles renforcées à travers la formation aux techniques de conservation des sols et à la résilience climatique.
Quant au Pilier Prospérité, coordonné par le Représentant résident par intérim du PNUD,
Alfredo Teixeira, il vise un meilleur accès à l'emploi, l'amélioration de la production des politiques et stratégies de protection sociale. Dans le cadre du renforcement agricole et économique qui a été mené comme activité, Alfredo Teixeira a cité en exemple la formation de plus de 2 000 personnes en éducation financière et compétences techniques.
« Pour ce Pilier Prospérité, 59,9 millions USD ont pu être mobilisés pour un besoin de 261,3 millions USD », a souligné Alfredo Teixeira. Toutes ces actions, aux dires de la Coordonnatrice résidente du Système des Nations unies, Carol Flore-Smereczniak, sont des motifs de satisfaction. Au nom de l'ONU, elle s'est engagée à toujours rester aux côtés du Burkina Faso pour relever les défis. A la question de savoir comment sont les rapports entre le Système des Nations unies et le gouvernement, Carol Flore-Smereczniak a affirmé qu'ils sont au beau fixe. « Nous avons des discussions franches, on s'écoute pour voir comment construire le meilleur pour le Burkina », a-t-elle laissé entendre.