- Daniel Chapo remporte l'élection présidentielle au Mozambique avec 70,67 % des voix, ce qui laisse présager une continuité politique.
- Le candidat de l'opposition Venâncio Mondlane rejette les résultats, déclenchant des manifestations et des craintes de troubles.
- Le résultat des élections a un impact sur le projet GNL de TotalEnergies SE, d'une valeur de 20 milliards de dollars, et risque de retarder le projet en raison de l'instabilité politique.
Le candidat du parti au pouvoir au Mozambique, Daniel Chapo, a remporté l'élection présidentielle avec 70,67 % des voix, tandis que son parti a obtenu 195 des 250 sièges parlementaires, selon la Commission électorale nationale.
Le candidat de l'opposition, Venâncio Mondlane, qui a obtenu 20,32 % des voix, a rejeté les résultats comme étant frauduleux et a appelé à la fermeture du pays. Des manifestations ont éclaté à Maputo, avec des rapports faisant état de pneus enflammés, de blocages de routes et de victimes.
Les résultats de l'élection soulignent la continuité potentielle de la politique mozambicaine alors que TotalEnergies SE prévoit de relancer son projet de gaz naturel liquéfié de 20 milliards de dollars, interrompu depuis 2021 en raison des menaces des insurgés. Cependant, les accusations de fraude portées par M. Mondlane et le mécontentement de ses partisans font craindre une escalade des troubles, qui pourrait retarder des projets d'infrastructure essentiels.
Points clés à retenir
La victoire de Chapo étant contestée, le Mozambique est confronté à des risques accrus de troubles civils, ce qui pourrait retarder des projets économiques, notamment le projet de GNL de TotalEnergies. Les observateurs internationaux, y compris ceux de l'Union européenne, ont signalé des irrégularités, telles que des bourrages d'urnes et un accès restreint au dépouillement des votes.
Les évêques catholiques du Mozambique ont qualifié le processus de "grande fraude", soulignant la perte de confiance du public dans un contexte de faible participation électorale. L'examen minutieux du processus électoral par la communauté internationale souligne la lutte du Mozambique contre les problèmes de gouvernance, alors que les difficultés économiques restent importantes pour sa population jeune et à faible revenu.