L'annonce d'une enquête par le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, concernant les violences subies par Longuè Longuè suscite le scepticisme. Dans une analyse critique, Amedée Dimitri Touko Tom dénonce ce qu'il qualifie "d'escroquerie intellectuelle" et pointe les dysfonctionnements systémiques au sein du pouvoir camerounais.
L'analyste remet en cause la crédibilité de l'investigation, soulignant l'absence de mesures préalables essentielles. Il déplore notamment que la chaîne de commandement suspectée d'actes de torture n'ait pas été suspendue, à commencer par le Colonel Joseph Bamkoui, chef de la sécurité militaire. Ce dernier est accusé d'être soit l'instigateur, soit complice par inaction des sévices infligés à l'artiste.
Le texte élargit la critique au ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, accusé de promouvoir ouvertement la violence comme outil de gouvernance. Sa référence au "MOULINEX" est interprétée comme une validation implicite des châtiments corporels auprès des forces de l'ordre.
L'auteur dresse un réquisitoire sévère contre les méthodes de gouvernance du régime, qu'il décrit comme un système basé sur "le mensonge comme communication, la paresse comme philosophie politique, la tricherie comme art de gouverner, et la violence comme argument."
Pour restaurer la confiance, l'analyse suggère des mesures concrètes :
- La suspension immédiate des responsables suspectés
- La mise en garde à vue des personnes impliquées
- L'éloignement des figures promouvant la violence institutionnelle
- Une refonte profonde des méthodes de gouvernance