Ce doyen de la Société Civile estime qu'une grève ne peut être levée au sortir d'une rencontre avec une autorité politico-administrative, mais après une réunion avec ses collègues de profession. Promoteur du Bureau d'actions et d'éveil culturel à l'Education (BAC), qui oeuvre pour l'éveil des esprits et des consciences, Jean-Marie Ntantu-Mey propose aux dirigeants des syndicats des enseignants de chercher à rencontrer le Président Félix Antoine Tshisekedi, en vue de trouver une solution à la grève des instituteurs déclenchée depuis le début de l'année scolaire 2024-2025.
« Le temps est là. Saisissez la balle au bond. Que les vrais syndicalistes, les vrais délégués des syndicats fassent tout pour rencontrer le chef de l'Etat. C'est lui qui donnera la meilleure solution, durable et stable. Cherchons les voies les meilleures pour rencontrer le Chef de l'Etat et le plus tôt possible. Le BAC vous encourage à maintenir la grève, à rencontrer le Chef de l'Etat et une solution va venir au profit des parents, de nos enfants, de nos élèves, mais aussi et surtout des enseignants », a déclaré le notable et doyen de la Société Civile.
« Et nous souhaiterions aller avec les dirigeants des syndicats des enseignants de l'EPST, de l'ESU, des médecins et des infirmiers. Là nous seront forts pour que le chef de l'Etat nous écoute. L'union fait la force », a ajouté le promoteur de l'Alliance des leaders de la Société civile.
ONG chère à l'enseignant Ntantu-Mey oeuvrant pour l'éveil des esprits et des consciences, le BAC a donné sa disponibilité à accompagner les dirigeants des syndicats des enseignants, ainsi que d'autres corporations dans cette démarche.
« Et le BAC est prêt à vous accompagner. Nous sommes prêts et disposés à accompagner les vrais délégués, les vrais syndicats auprès du Chef de l'Etat », assure le Ministre des Transports et voies de communication honoraire.
Déception
Le n°1 du BAC a exprimé sa déception quant aux propos de certains responsables des syndicats des enseignants qui ont levé la grève, au sortir de leur entretien récemment avec Vital Kamerhe, Président de l'Assemblée nationale.
« Le BAC est déçu d'entendre les délégués des enseignants déclarer la levée d'une grève à la sortie d'un entretien avec une autorité politico-administrative. Une grève ne peut pas être levée après que les dirigeants des syndicats soient reçus par une autorité. Mais après qu'ils aient organisé une réunion avec leurs collègues de profession, qui adhèrent aux points de vue des dirigeants des syndicats », indique Ntantu-Mey.
« Pour qu'un délégué syndical soit fort, il ne doit pas se séparer de sa base. C'est sa base qui fait sa force. Quand vous levez une grève à la sortie d'un entretien avec une autorité, vous trahissez la volonté de vos collègues. Ils vont vous accuser, à tort ou à raison, d'avoir été corrompus », a-t-il conseillé.
« Nous voudrions que tous les dirigeants des syndicats se retrouvent le plus tôt possible. Pour apprécier, à juste titre, s'il faut lever la grève ou pas et à quelles conditions. Sinon, vous allez lever la grève et rien ne va changer dans vos conditions », conclut le Député honoraire.