Lors de la 8e conférence annuelle Union africaine-Nations unies tenue à Addis-Abeba en Ethiopie, le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a souligné l'importance de la coopération entre les deux organisations dans la perspective de la mise en oeuvre du Pacte pour l'avenir adopté en septembre.
La conférence était coprésidée par le président de la commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, et le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Ils ont évoqué les progrès réalisés dans la mise en oeuvre des cadres de coopération entre les deux organisations, ainsi que la mise en oeuvre de la résolution 2719 du Conseil de sécurité, dans le cadre de financement des opérations de soutien à la paix menées par l'UA par le biais des contributions obligatoires de l'ONU. Les participants ont discuté des défis liés à la paix, à la sécurité, au développement, aux droits de l'homme et à l'impact du changement climatique sur le continent africain. Les discussions ont aussi porté sur la mise en oeuvre du Pacte pour l'avenir.
Pacte pour l'avenir
Lors d'une conférence de presse conjointe avec Moussa Faki Mahamat, le secrétaire général a souligné l'importance de la poursuite de la collaboration entre les deux organisations alors que démarre la mise en oeuvre du Pacte pour l'avenir adopté par les Etats membres des Nations unies en septembre à New York. « Je suis revenu du Sommet de l'avenir avec la conscience que les conditions sont désormais réunies pour que la communauté internationale commence à rendre justice aux peuples africains », a déclaré le patron des Nations unies. Concernant les questions de paix et de sécurité, il a estimé qu'il existe désormais un consensus parmi les États membres sur la nécessité de réformer le Conseil de sécurité et « un consensus parmi tous les États membres sur le fait que l'aspect clé de cette réforme est d'avoir deux membres africains comme membres permanents du Conseil de sécurité ». « D'autre part, de nombreuses décisions ont été prises concernant la capacité d'approfondir notre coopération avec l'Union africaine dans des domaines tels que la prévention, la médiation, la consolidation de la paix et la capacité d'agir ensemble pour résoudre les multiples conflits auxquels le continent africain, comme le monde entier, est aujourd'hui confronté », a-t-il ajouté.
Obstacles au développement
« L'Afrique est confrontée à d'énormes obstacles à son développement profondément enracinés dans l'héritage colonial », a souligné Antonio Guterres. Plus récemment, le continent à dû faire face à l'impact de la pandémie de covid-19, de nombreux pays croulant sous les dettes. « Nous avons finalement réussi à obtenir, lors du sommet de l'avenir, l'affirmation que l'architecture financière internationale doit être corrigée pour donner plus de voix et plus de pouvoir aux pays en développement, et aux pays africains en particulier, et pour mobiliser beaucoup plus de ressources pour les ODD (objectifs de développement durable) », a-t-il dit. Le chef de l'ONU a indiqué qu'un groupe de travail serait créé par la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique et la commission de l'UA pour contribuer à la création d'une stratégie africaine pour combler la fracture numérique et la fracture de l'intelligence artificielle.