A la suite de l'insécurité persistante dans la ville de Beni, marquée ces derniers temps par des cambriolages armés, la société civile, forces vives de la ville de Beni, estime qu'il est temps que les autorités militaires prennent des mesures concrètes, surtout à l'approche de la fin d'année, période où le banditisme prend habituellement de l'ampleur.
La société civile évoque le dernier incident qui s'est produit à Malepe, la nuit de mercredi à jeudi 24 octobre.
En fait, des hommes armés ont en effet fait incursion dans une maison, emportant une moto et en tirant plusieurs coups de feu en l'air, ce qui a plongé la population dans la peur.
« La ville de Beni subit depuis un certain temps des attaques répétées d'hommes armés. La société civile avait déjà signalé qu'à l'approche de la fin de l'année, on assiste souvent à des cambriolages armés et à des tueries. Nous pensions que les services de sécurité auraient eu le temps d'analyser la situation et de prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à cette insécurité », a indiqué le président de la société civile de Beni, Pépin Kavota.
Il a ainsi plaidé pour le casernement des militaires n'ayant pas d'unités à Beni.
« La dernière fois, à Malepe, la justice militaire a condamné des militaires, prouvant que plusieurs cas impliquent des soldats. Mais il y a aussi des bandits issus de la population civile qui collaborent avec des criminels de grand chemin. Je crois que nous devons tous, avec les autorités, veiller à ce que ces éléments perturbateurs quittent la ville pour rejoindre leurs unités d'origine », a souhaité Pépin Kavota.