L'affaire des sévices infligés à l'artiste Longuè Longuè secoue le Cameroun. Au centre des accusations, Bernard Mbu Tabala, un officier de la sécurité militaire de Douala, dont les actes de torture présumés ont déclenché une onde de choc nationale après la diffusion d'une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux.
Les faits remontent initialement à 2019, lorsque l'artiste musicien LONGKANA AGNO Simon, dit Longuè Longuè, aurait subi des violences dans les locaux de la sécurité militaire à Douala. Le motif présumé de ces actes serait lié à des propos critiques tenus par l'artiste à l'encontre du régime en place.
La récente diffusion des images montrant les sévices infligés au chanteur a provoqué une vague d'indignation sans précédent dans l'opinion publique camerounaise. Les séquences, qualifiées d'insupportables par de nombreux observateurs, documentent des actes de violence qui ont choqué jusqu'aux plus hautes sphères de l'État.
Face à l'ampleur de la controverse, le Ministère de la Défense (MINDEF) a été contraint de réagir. Une enquête officielle a été immédiatement ordonnée pour faire la lumière sur ces événements et établir les responsabilités de tous les acteurs impliqués dans ces actes de violence.
Bernard Mbu Tabala, décrit comme le principal instigateur de ces sévices, et ses collaborateurs se retrouvent désormais au coeur d'une affaire qui dépasse le cadre d'un simple fait divers pour questionner les pratiques au sein des forces de sécurité camerounaises et le respect des droits humains fondamentaux.
Cette affaire ravive également le débat sur la liberté d'expression au Cameroun et le traitement réservé aux voix critiques du pouvoir. L'enquête du MINDEF est attendue avec impatience par la société civile et les organisations de défense des droits humains.