(APS) - Un forum scientifique a mis en exergue, vendredi à Dakar, la nécessité d'une approche multisectorielle dans la réponse aux maladies vectorielles, hydriques et zoonotiques, étroitement liées aux changements climatiques.
Cette rencontre, organisée dans le cadre de la 7e édition du Forum Galien Afrique, portait sur "les actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales". "On ne peut séparer le climat de la santé, puisque les changements climatiques entraînent des maladies vectorielles dans des zones qui ne connaissaient pas le paludisme, la dengue et des maladies zoonotiques comme la mpox ou variole du singe", a déclaré le directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique), docteur Jean Kaseya. Il intervenait, en même temps que plusieurs autres experts, lors d'un débat organisé sur ce thème, dans le cadre de la 7e édition du Forum Galien Afrique.
De six pays affectés au début, la variole du singe ou mpox touche désormais 18 pays du continent avec déjà 2000 morts, alors que jusque-là, seuls cinq décès avaient été enregistrés après son apparition en 2022, a relevé docteur Kaseya. Il a insisté sur la nécessité de "trouver des solutions à caractère multisectoriel en liant la santé, l'agriculture, l'éducation aux changements climatiques pour une réponse holistique".
"Nous devons travailler ensemble pour des infrastructures adaptées et des financements conséquents", a poursuivi le directeur du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies. Il a préconisé l'approche "One Health" (Une seule santé), pour "une dimension holistique de la réponse en mettant sur le même pied la santé, l'environnement, l'agriculture et l'élevage".