Angola: L'Exécutif projette la production de biocarburants

Luanda — Le ministre des Ressources minérales, Pétrole et Gaz, Diamantino de Azevedo, a souligné vendredi, à Luanda, la production de biocarburants comme solution pour atténuer l'effet des combustibles fossiles dans le pays.

Le gouvernant l'a qualifié d'alternative durable pour réduire les gaz à effet de serre et promouvoir le développement économique.

L'objectif de la stratégie est la création d'un marché solide des biocarburants, avec l'émergence de mouvements sociaux et politiques pour la transition énergétique, a-t-il dit lors d'une séance de consultation publique sur la proposition stratégique angolaise sur les biocarburants 2025-2050.

Les biocarburants sont des carburants produits à partir de la biomasse, dérivée de matières premières telles que le soja, le tournesol, le maïs, les graisses animales et végétales.

Selon le ministre, le sujet a commencé à être abordé en 2009, mais ce n'est qu'en 2023, après une étude de l'Agence nationale des biocarburants, qu'un groupe d'étude a été créé à cet effet.

En ce sens, il a défendu l'alignement des objectifs et des procédures de l'industrie pour une transition énergétique juste et inclusive, avec une plus grande attractivité pour les investissements privés.

"La transition énergétique est devenue une priorité mondiale et l'Angola ne peut rester ignorant de cette réalité", a-t-il estimé.

La stratégie angolaise en matière de biocarburants vise à diversifier l'économie, à assurer la transition énergétique, à réduire l'effet de serre, ainsi qu'à réduire la dépendance aux combustibles fossiles et à encourager l'utilisation des énergies renouvelables.

Il est conforme au Plan national de développement 2023-2027 et à la Stratégie à long terme Angola 2050.

Pour Diamantino de Azevedo, la création de l'Agence nationale du pétrole, du gaz et des biocarburants, en 2019, a permis une nouvelle approche de cette question dans le pays.

Pour sa part, l'ingénieur de l'ANPG, Alfredo Napoleão, a affirmé que dans la phase initiale, on produirait des biocarburants de première et deuxième génération, comme le biodiesel et les déchets solides, afin de devenir un leader en Afrique pour l'exportation.

Il a présenté comme son principal défi la création d'une législation favorable ou adaptée à la réalité, pour encourager les investissements et les infrastructures, a-t-il expliqué.

L'Exécutif angolais s'est engagé à respecter les protocoles et conventions internationaux liés aux questions environnementales, notamment ceux de Kyoto et de Paris, qui visent à limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Les biocarburants émettent moins de gaz polluants dans l'atmosphère et ont un coût inférieur à celui des combustibles fossiles, mais leur production peut produire des résidus nocifs pour la qualité de l'eau et de l'air, comme la fumée.

Certains biocarburants nécessitent une grande quantité d'eau pour leur production.

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