Plus d'un mois après le début de l'offensive militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban, plusieurs pays africains entreprennent actuellement d'évacuer leurs ressortissants. En plus du Kenya, du Sénégal, de l'Éthiopie, de l'Algérie, et du Nigeria, la Côte d'Ivoire rapatrie ses citoyens désireux de quitter le pays en guerre. Vendredi 25, environ 30 d'entre eux ont pu rallier Abidjan et samedi 26 octobre au matin, une dizaine d'autres ont débarqué en sécurité à l'aéroport Félix Houphouet-Boigny.
C'est la fin d'un calvaire pour ces agents de l'ambassade de Côte d'Ivoire à Beyrouth, traumatisés à l'image du maître d'hôtel Otou Kouamé : « Il y avait des bruits intenses, des bombardements, des détonations. Tout le temps, notre sommeil était perturbé. C'était vraiment horrible, on avait peur. » Au total, 60 Ivoiriens ont décidé de rentrer.
Accueillis par leurs compatriotes, les évacués ne semblent pas rassurés. Les traits tirés, l'ambassadeur Christophe Kouakou a tout de même des motifs de soulagements : « Aucun cas de blessé ou de mort n'a été à déplorer. »
« Toutes les dispositions sont prises »
Les évacués sont rapatriés par des vols commerciaux en fonction des places disponibles. « Une fois qu'une situation se produit quelque part, on cherche tout de suite à voir dans quelle mesure on peut leur porter assistance. Toutes les dispositions sont prises pour qu'ils puissent revenir en Côte d'Ivoire, puisque les billets d'avions ont été émis », précise Joachim Kanté Kouassi, directeur de cabinet du ministre ivoirien des Affaires étrangères.
Sur l'ensemble des Ivoiriens inscrits au registre de l'ambassade, une quarantaine ont préféré rester au Liban, pour le moment.
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