- Le Sénégal a été retiré de la liste grise du GAFI grâce au renforcement de la réglementation financière et à des sanctions ciblées.
- Un récent audit du FMI a révélé que les chiffres de la dette et du déficit budgétaire étaient sous-estimés, ce qui a eu un impact sur la confiance des investisseurs.
- L'inscription sur la liste grise réduit généralement les entrées de capitaux, ce qui accroît la pression financière sur le Sénégal dans un contexte d'inquiétude concernant le programme du FMI.
Le Sénégal a été retiré de la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI), qui cible les pays présentant des risques élevés de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Cette décision fait suite au renforcement de la réglementation financière du Sénégal et à l'adoption de sanctions ciblées, notamment de nouvelles lois contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme adoptées en février.
Cette décision intervient alors que le Sénégal s'efforce de rétablir la confiance des investisseurs après qu'un récent audit du FMI a révélé une sous-déclaration des chiffres de la dette et du déficit budgétaire, ce qui a provoqué un effondrement de ses euro-obligations et un abaissement de la cote de crédit de S&P Global. Ces résultats ont soulevé des questions sur le programme du FMI de 1,5 milliard de dollars du Sénégal, ajoutant à la pression financière que la liste grise impose généralement en réduisant les entrées de capitaux.
Points clés à retenir
Le Sénégal n'étant plus sur la liste grise du GAFI, il pourrait regagner l'intérêt des investisseurs malgré ses récents revers. La rigueur réglementaire accrue du Sénégal vise à rétablir la transparence fiscale, une étape essentielle pour regagner la confiance des investisseurs étrangers et stabiliser son marché des euro-obligations, ce qui contribuera à garantir les entrées de capitaux à long terme indispensables à la croissance.