Le Commonwealth, l'organisation internationale qui regroupe 56 pays à travers le globe, a une nouvelle secrétaire générale, et elle vient du Ghana. Les chefs des États membres de l'organisation viennent de choisir Shirley Ayorojor Botchwey, actuelle ministre des Affaires étrangères ghanéennes. Son mandat de quatre ans sera dédié à la question des réparations de la traite d'esclaves.
« Shirley Ayorkor Botchwey porte une vision d'inclusivité et de progrès qui, je le sais, inspirera la famille du Commonwealth » : voici la réaction du président ghanéen, Nana Akufo-Addo, au lendemain de l'élection de sa ministre des Affaires étrangères à la tête de l'organisation intergouvernementale. Elle succède à la diplomate britannique Patricia Scotland, première femme à occuper ce poste, et devient, après le Nigeria, la deuxième représentante du continent africain au secrétariat général.
Une fonction que Shirley Ayorkor Botchwey entend dédier à la mise en place de réparations pour les pays victimes de la traite d'esclaves. Elle a par exemple plaidé ces derniers mois pour que les États membres du Commonwealth, dont plus d'un tiers sont africains, s'expriment d'une même voix sur le sujet. C'est d'ailleurs à Accra, que, en novembre 2023, s'était tenu un sommet international pour la réparation de l'esclavage.
Une question qui a été un sujet de tension entre le Royaume-Uni et ses anciennes colonies lors de ce sommet des chefs d'états du Commonwealth ; ce dernier s'est toute fois conclut ce samedi par une déclaration commune des 56 chefs d'État. Le communiqué indiquant « qu'il était temps d'avoir une véritable et honnête conversation » sur de futures réparations.