Ile Maurice: Navin Ramgoolam qualifie les candidats de l'Alliance Lepep de «lekip gopia»

L'Alliance du changement était en conférence de presse hier samedi 26 octobre, et c'est Navin Ramgoolam qui a d'abord pris la parole. Il a longuement expliqué comment, lorsqu'il est devenu Premier ministre en 1995 pour la première fois, il avait découvert que le phone tapping se pratiquait déjà et comment il y avait mis fin. Notamment, en retirant des officiers de la National Intelligence Unit qui étaient postés devant le domicile de feu sir Anerood Jugnauth et en détruisant les équipements utilisés pour les écoutes téléphoniques. Il affirme avoir acheté un marteau et demandé à ses conseillers de sécurité nationale de «kraz masinn-la», tout en leur demandant de lui envoyer des photos comme preuve que le travail avait été fait.

Il soutient qu'il n'y a eu, selon lui, aucune écoute téléphonique dans le pays jusqu'à l'éclatement de l'affaire Rajen Sabapathee. À ce moment-là, il était difficile de retrouver l'évadé car, pour cela, il fallait voir s'il contactait sa famille, par exemple. Suite à cela, Navin Ramgoolam dit avoir accepté de réintroduire les écoutes téléphoniques, mais en encadrant strictement cette pratique. Il dit avoir renforcé la loi, permettant les écoutes uniquement pour des cas spécifiques, tels que le terrorisme, la drogue ou les menaces contre l'État mauricien.

«Il faut passer par un juge en chambre pour pouvoir le faire et cela pour une durée de 15 à 21 jours, après quoi il faut renouveler la demande...» Il a ajouté qu'il a été Premier ministre pendant plus de 14 ans et qu'il n'y a eu aucune plainte concernant le phone tapping durant ce temps. Le leader des Rouges s'est aussi engagé à mettre fin aux écoutes téléphoniques s'il accède au pouvoir et se dit choqué que le commissaire de police, Anil Kumar Dip, soit toujours en poste. Selon lui, Pravind Jugnauth est incapable de prendre des mesures contre ce dernier.

Richard Duval, Ashok Subron, et Paul Bérenger ont également dénoncé les enregistrements des appels téléphoniques. Pour Ashok Subron, il est essentiel que les électeurs indécis prennent une décision finale face à la gravité des révélations de Missié Moustass. «Nou dan enn moman krisial, nepli kapav ena dout.» L'Alliance du changement a également donné l'assurance qu'elle cherchera la vérité sur toute cette affaire une fois au pouvoir.

Navin Ramgoolam a aussi comparé les candidats présentés par son alliance à ceux de «lekip gopia», c'est-à-dire ceux de l'Alliance Lepep. En promettant de nouvelles réformes, il a indiqué qu'il y aurait notamment davantage de femmes candidates. Il est également revenu sur le Nomination Day qui s'est très bien déroulé, avec 151 candidats enregistrés dans la circonscription de Pamplemousses-Triolet (n°5). Il souligne que c'est «agaçant» que le bulletin soit publié en recto verso, mais «pena swa». Il a également fait ressortir que d'autres candidats dans la circonscription n°5 portent le même patronyme que lui, et que cela a pour but de «diviser les votes car [je] suis l'homme à abattre».

Le chef de file de l'Alliance du changement affirme aussi détenir des informations selon lesquelles certaines personnes fabriquent actuellement des vidéos visant à lui nuire et leur a lancé une sévère mise en garde. Il a également déploré qu'il n'y ait pas un seul candidat sino-mauricien au sein de l'Alliance Lepep et a mis en exergue le succès d'affluence lors des meetings de l'alliance PTr-MMM-ND-ReA ces dernières semaines.

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