Une accusation provisoire de «bomb hoax» a été retenue contre Neevesh Jaddoo, un habitant de Quatre-Bornes âgé de 39 ans, vendredi, devant la cour de Port-Louis. Cela fait suite à son arrestation, le vendredi 25 octobre, par les limiers du Central Criminal Investigation Department. Le trentenaire est suspecté d'être l'auteur de l'e-mail envoyé jeudi, signalant la présence d'une bombe au QG de la police. Il avait précisé que l'engin exploserait à 20 heures.
Lors de sa comparution en cour, l'enquêteur principal a objecté à sa mise en liberté, soutenant que l'enquête est à un stade préliminaire, que plusieurs éléments doivent encore être confirmés, et que l'Information and Technology Unit de la police devra décrypter le téléphone portable du suspect. Ainsi, le suspect a été conduit en cellule policière.
Pour rappel, plusieurs unités de la police, dont des officiers de l'unité spéciale de manipulation d'explosifs, s'étaient rassemblées sur place aux alentours de 17 h 30. Ils ont fouillé les lieux de 18 h 17 à 19 h 35, sans qu'aucune bombe ne soit retrouvée. L'article 102 (2) du Code pénal stipule que toute personne qui communique à autrui une information qu'elle sait fausse, dans l'intention de lui faire croire - ou d'induire toute autre personne à croire - qu'une bombe ou un autre explosif se trouve dans certains locaux et est susceptible d'exploser, commet une infraction.
Toute personne reconnue coupable de fausse alerte à la bombe risque une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à dix ans et une amende n'excédant pas Rs 100 000.