Ile Maurice: La CTSP exprime ses demandes et attentes au prochain gouvernement

La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) a rencontré la presse jeudi 24 octobre pour présenter ses revendications, qu'elle remettra à tous les partis politiques à l'approche des élections du 10 novembre. À travers son livret, le syndicat aborde tous les enjeux cruciaux de la société, allant de l'environnement à l'éducation, en passant par le monde du travail et la protection des animaux. Jane Ragoo, secrétaire générale de l'organisation, a souligné qu'il a fallu de nombreuses luttes au cours de l'histoire du pays pour obtenir les acquis d'aujourd'hui, tels que le PRB, le bonus de fin d'année et l'éducation gratuite.

Elle s'interroge sur la formation des personnes travaillant dans les garderies. «Les autorités vont-elles vérifier si les enfants bénéficient d'un encadrement adéquat dans ces établissements ? Et une fois que ces enfants intègrent les écoles primaires, la question reste la même, surtout dans les écoles publiques et privées. Existe-t-il une autorité qui surveillera si les élèves entrant en Grade 1 possèdent déjà le niveau requis ? Ces questions sont cruciales, car ces enfants représentent l'avenir.»

Une autre question importante se pose : «Des enfants de sept ans en école privée savent déjà lire, tandis que certains élèves atteignant le Grade 6 ne le peuvent toujours pas. La CTSP demande qu'aucun enfant ne soit promu en Grade 4 s'il ne sait pas lire en Grade 3. Il est essentiel de lui donner la chance d'apprendre.» Ainsi, la CTSP réclame un meilleur encadrement pour les enfants afin d'éviter que certains ne deviennent, en grandissant, des voleurs ou des consommateurs de drogues.

Un autre sujet d'actualité concerne le troisième âge. «Nous demandons qu'une personne âgée perçoive la même somme qu'un travailleur touchant le salaire minimum.» En ce qui concerne les résidents des maisons de retraite, Jane Ragoo s'interroge sur la formation des employés chargés de s'occuper des personnes âgées. «Il est essentiel d'avoir des travailleurs sociaux qui visitent également les personnes âgées vivant chez elles ou chez leurs enfants afin de s'assurer que leurs besoins sont satisfaits.»

Pour sa part, Reeaz Chuttoo, président de la CTSP, a développé les quatre piliers de leurs revendications : la consolidation de la démocratie, la transparence et la responsabilité, une plus grande justice sociale ainsi qu'une société inclusive. Il a également répondu à une question de la presse sur l'une des propositions de l'Alliance Lepep, à savoir un salaire minimum de Rs 25 000. «Ce n'est pas un salaire minimum qui est proposé à Rs 25 000, mais plutôt un salaire minimum garanti, avec un soutien de l'État pour atteindre ce montant. Je lance un appel pour qu'il n'y ait pas de démagogie sur les droits des travailleurs. Peu importe l'équipe qui sera au pouvoir, la CTSP exigera que les travailleurs perçoivent un living wage.» Il a aussi plaidé pour l'introduction du droit de grève dans la constitution.

D'autres sujets figurent également parmi les revendications syndicales, notamment le changement climatique, la classification par corps de métier ainsi que les droits des travailleurs étrangers. À cet égard, il est proposé de créer un refuge où ceux dont les droits sont bafoués pourront venir chercher du réconfort.

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