Au Mali, depuis plus de quatre mois, onze responsables politiques, membres de la « déclaration du 31 mars » pour le retour à l'ordre constitutionnel, sont en prison. En septembre 2024, la justice avait ordonné leur libération provisoire, mais le procureur de la République s'y est opposé. C'est dans ce contexte qu'un opposant a pris publiquement la parole à Bamako pour défendre ses camarades.
Au cours d'une émission sur une télévision locale de Bamako, Dr Modibo Soumaré, président de l'Alliance des Forces Démocratiques (AFD) a pris la parole pour défendre ses camarades opposants arrêtés depuis plus de quatre mois et emprisonnés pour notamment « atteinte à la sûreté de l'État et pour opposition à l'exercice de l'autorité légitime » : « Je considère que mes camarades n'étaient dans aucun complot. J'en suis convaincu. J'ai l'ordre du jour, j'ai le document, il n'y a rien qui puisse porter atteinte à la sûreté de l'État. »
Ce mardi, à la demande des avocats des onze hommes politiques, la cour d'appel de Bamako devrait rouvrir le dossier, pour se prononcer sur la demande de leur libération. Dr Modibo Soumaré tire par ailleurs sur la sonnette d'alarme. Selon lui, Dans le Mali d'aujourd'hui, les libertés fondamentales sont remises en cause. En clair, il demande la libération des hommes politiques maliens détenus et rappelle que le retour à l'ordre constitutionnel doit être la priorité des priorités des militaires au pouvoir afin de sortir le pays de la crise actuelle.