Trois semaines après sa réélection et alors que l'opposition tunisienne semble neutralisée, Kaïs Saïed entame un second mandat sous le signe des travaux décrétés par la présidence. Le Maître de Carthage a multiplié les directives pour remettre en état des infrastructures du pays. C'est notamment le cas dans le centre de Tunis où il s'est rendu vendredi soir.
Tunis a des airs de décor de cinéma abandonné. Et cela ne plaît pas au président tunisien. « Il va falloir procéder à une épuration en Tunisie. On va bientôt trouver une solution à tout cela, ça ne va pas être bien difficile de régler ça. Regardez-moi toutes ces saletés... Et ça, c'est au bord de l'effondrement. C'est dangereux. »
Nettoyer et rénover les grandes places de Tunis. C'est l'ordre donné par Kaïs Saïed qui en a profité pour superviser la rénovation en cours du centre culturel Ibn Khaldoun dans les très moindres détails : « Un cinéma avec des fauteuils de couleurs différentes, ça ne va pas. Ce n'est pas acceptable. »
Un volontarisme qui a plu à ces quelques grappes de Tunisiens venus le saluer et lui soumettre quelques requêtes : « On est fatigués M. le président », lance une femme. « Pensez aussi au métro », demande un homme. « On est avec vous M. le président », assure une autre femme.
Il y a huit mois déjà, c'est la rénovation de la piscine du Parc du Belvédère qu'avait exigée Kaïs Saïed. Le complexe a été nettoyé et rénové avec le concours de l'arme en un temps record. Si ces opérations servent l'image du président bâtisseur que Kaïs Saïed souhaite se donner, c'est bien une banque privée tunisienne qui a les a financés.