Les embarquements et accostages dans les différents quais et ports sur le large du lac Kivu se font de manière désordonnée, a constaté le week-end dernier, le reporter de Radio Okapi.

Il a noté le dysfonctionnement de services de régulation sur les différents ports de Goma sous l'œil impuissant des autorités et services commis à la règlementation. A Radio Okapi, des passagers ont attribué ces désordres à la Direction générale des Migrations (DGM), à la police et au commissariat lacustre. Ils déplorent le fait que leur enregistrement est systématiquement suivi du recouvrement forcé des services de la DGM par exemple.

Le constat est que le contrôle n'est effectué sur le nombre exact de passagers embarqués à bord des embarcations qui naviguent sur le lac Kivu. Pis encore la capacité du bateau en termes de poids des marchandises et des bagages à bord du navire n'est pas examinée.

« Les bateaux sur le lac Kivu déborde sur l'effectif donc le nombre de passagers qui doivent transporter. Je l'avais décrié dernièrement quand je revenais de Bukavu. Les armateurs considèrent les passagers comme de petits rien », a témoigné un passager à Radio Okapi.

Plusieurs manifestes de voyage, se font parfois manuellement et ne correspondent pas au nombre de passagers à bord de la navigation. Très souvent on y retrouve de passagers clandestins qui ne figurent sur aucun manifeste et s'introduisent dans les navires et voyagent par de circuit détourné.

Tous ces dysfonctionnements en amont peuvent inévitablement concourir aux risques de cas de naufrage de bateaux sur le lac, selon plusieurs observateurs. Radio Okapi a tenté en vain de d'avoir la réaction des responsables de la DGM à ce sujet. Le dernier naufrage sur le lac Kivu remonte au 3 octobre courant au large de la ville de Goma.