Environ 35 pour cent des ex-combattants ont déjà quitté le site de Diango à une dizaine de kilomètres de Bunia (Ituri) pour regagner leurs villages d'origine. Certains acteurs de la société civile craignent que ces démobilisés ne rejoignent leurs anciennes milices pour la survie.
Le départ des ex-combattants fait suite aux conditions de vie précaires depuis deux ans dans ce site, déclarent leurs compagnons.
Selon ces derniers, cette situation décourage d'autres miliciens qui étaient prêts à déposer les armes pour rejoindre le Programme de démobilisation, démilitarisation, réinsertion communautaire et stabilisation (P-DDRCS).
Environ 75 ex-combattants sur les 200, qui ont adhéré au processus de PDDRCS, ont déjà regagné leurs villages d'origine, notamment Nyakunde, Komanda et Kpandroma dans les territoires de Djugu et d'Irumu.
Ils n'ont pas supporté la vie de galère au site et le non-respect du delai de six mois, prévu depuis avril 2022, pour l'éxécution du Programme de désarmement et démobilisation.
Pourtant, affirment-ils, leurs anciens compagnons, qui n'arrêtent pas de les téléphoner, attendaient avec impatience leur réinsertion pour leur emboiter le pas.
La désintégration familiale est aussi l'une des raisons qui ont poussé ces ex-combattants à regagner leurs milieux d'origine.
La plupart installés encore au site affirment avoir perdu des êtres chers : parents, épouses ou enfants. Ils sont morts pour certains ou se sont remariés pour d'autres.
Une vingtaine de dépendants de certains ex-combattants ont rejoints leurs maris ou parents au site de Diango, en attendant l'effectivité de ce processus de P-DDRCS, promis depuis plus de deux ans.