Pointe Sarène (Mbour) — L'industrie pharmaceutique sénégalaise aspire à produire, d'ici à 2035, la moitié des médicaments dont le pays a besoin, a-t-on appris, samedi, à Pointe Sarène, dans le département de Mbour (ouest), du président du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal, Serigne Ahmadou Bamba Ndour.
"Nous avons comme objectif majeur, d'ici à 2035, de produire 50 % de nos besoins en médicaments, ici, au Sénégal. Je pense qu'on va y arriver avec l'aide des autorités", a dit M. Ndour.
Il prenait part à la quatrième édition des Journées du médicament. "L'économie du médicament : le Sénégal face aux mutations du système sanitaire" est le thème de cette rencontre du Syndicat des pharmaciens privés du Sénégal.
Les médicaments coûtent au Sénégal parce 95 % de ceux qui sont commercialisés dans le pays proviennent de l'étranger, a signalé Serigne Ahmadou Bamba Ndour, assurant : "Avec un bon accompagnement [du ministère] de tutelle, nous atteindrons notre objectif."
Le ministre de la Santé et de l'Action sociale, Ibrahima Sy, a assuré les pharmaciens privés du soutien de l'État.
Le ministère travaille à "l'accès de tous les Sénégalais à des médicaments de qualité et à moindre coût", a ajouté M. Sy en présidant la cérémonie de clôture des Journées du médicament.
"Les médicaments [sont une] priorité pour le gouvernement, qui table sur une relance de la production pharmaceutique locale", a souligné le ministre de la Santé et de l'Action sociale.
"Plus nous produirons, mieux nous réduirons nos importations. Les médicaments coûteront moins cher aussi", a dit Ibrahima Sy.