Au Cameroun, l'association internationale des éditeurs de presse continue d'exiger la libération immédiate et sans condition de Thierry Patrick Ondoua directeur de publication du journal Le Point Bihebdo, détenu depuis près d'une semaine dans un commissariat de Yaoundé, tandis que le journaliste Atia Azonhwi kidnappé vendredi dernier à Bamenda dans le nord-ouest du pays a été libéré par ses ravisseurs, ce weekend.
La libération de Atia Tilarious Azonhwi, a été confirmée par une association de journalistes camerounais anglophone (Camasej). L'association avait appelé dès le lendemain de son enlèvement à sa libération. Selon Jude Viban, président de l'association, le journaliste qui ne s'était pas encore exprimé sur les conditions de son enlèvement va bien.
Autre ambiance à la rédaction du Point Bihebdo. Son directeur de publication Thierry Patrick Ondoua est toujours détenu depuis le 22 octobre. Il répondait à une convocation à la direction régionale de la police judiciaire pour fausses nouvelles, diffamations et outrages aux corps constitués. Selon ses collaborateurs, son arrestation serait liée à une enquête publiée sur un cafouillage entre ministère de l'Habitat et la société immobilière du Cameroun autour de la construction des logements sociaux. L'association internationale des éditeurs de presse estime que son incarcération est « une atteinte à la liberté de la presse et la liberté d'expression ».
Le comité pour la protection des journalistes (CPJ) qui s'est également saisi de l'affaire, rappelle que le Cameroun est le troisième pays d'Afrique subsaharienne avec le plus de journalistes détenus dont 6 le sont depuis le 1er décembre 2023.