L'élan de mobilisation de toutes les forces vives de la Nation se renforce de jour en jour, à travers des approches qui touchent les principales composantes de la population burkinabè. Les autorités coutumières et les personnalités religieuses sont au premier rang de ces sollicitations au sommet de l'Etat ces derniers temps.
Porteuses d'un message du Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, des délégations de haut niveau vont à la rencontre des personnalités évoquées. Des rois aux chefs de cantons en passant par les leaders des différentes confessions religieuses, les dirigeants du pays n'ont ignoré aucune personne ressource dans leur volonté d'impliquer l'ensemble des Burkinabè à la recherche de la paix et de la cohésion sociale.
C'est un cri du coeur d'Etat porté par tout un gouvernement pendant des semaines. De Tenkodogo à Ouagadougou en passant par Boussouma et Ouahigouya, du Gulmu au Liptako, du Grand Ouest au Sud, l'intérêt de marquer une halte pour se faire entendre et comprendre a concerné tous les recoins du pays. Aucune entité n'a été omise dans cette quête générale d'unité et d'union pour booter l'ennemi commun hors des frontières.
Les chefs des différentes délégations se sont évertués à faire l'état des lieux, à partager la vision du chef de l'Etat et à demander un accompagnement sans faille de leurs interlocuteurs sur la vie de la Nation : face au péril, il faut trouver des solutions durables qui requièrent un engagement collectif.
L'appel unanime de la Nation est la constitution d'un bloc homogène et opaque autour des autorités actuelles pour partager une vision commune. Fidèles à leur rôle de rempart de la cohésion nationale, les coutumiers ont recommandé une implication sans distinction de tous les filles et fils du pays dans la recherche de solutions aux problèmes du moment. Les dépositaires des us et des coutumes n'ont pas manqué d'interpeller les personnalités à prendre de la hauteur pour se concentrer sur les initiatives de libération qui vaillent.
Quant aux religieux, ils restent fidèles à leur maxime selon laquelle une maison désunie ne saurait triompher. Entre prêches, prédications et prières, musulmans, protestants et catholiques s'appuyant sur les préceptes des Livres saints se sont engagés à frayer des chemins. Déjà, la Fédération des églises et missions évangéliques (FEME) rassure de ses prières, la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEBN) réaffirme son appel à l'union et compte s'investir dans la sensibilisation.
La Fédération des associations islamiques du Burkina (FAIB) renouvelle son engagement à persévérer dans la culture de la paix sociale.
En présence des émissaires du gouvernement, coutumiers et religieux se sont adossés au Dieu de l'univers pour nourrir un nouvel espoir d'un Burkina Faso débarrassé des forces du mal. Ce nouveau pacte demande à tous les niveaux, une sincérité d'âme et d'esprit de la soixantaine d'ethnies du pays pour parvenir à un triomphe total. Seul l'intérêt supérieur du Burkina Faso doit compter parce qu'il est au-dessus de tous les desseins. Il était donc temps de sonner le tocsin et d'exhorter au rassemblement à tous les niveaux.
Aussi, après onction et bénédictions de leurs compatriotes, les autorités de la Transition bénéficient de la caution des garants des coutumes et des religions pour la reconquête de la souveraineté nationale et la cohésion sociale. La célébration du 15-Mai instituant la Journée des coutumes et des traditions a conduit à une symbiose des valeurs et des croyances de tous les Burkinabè. Chacun pourra ainsi apporter sa pierre à l'édifice en usant des armes spirituelles en sa possession pour pousser les Forces de défense et de sécurité à la victoire finale.