Burkina Faso: PUDTR dans la commune de Koudougou - une mission de la Banque mondiale supervise des réalisations

27 Octobre 2024

L'unité de coordination du Projet d'urgence de développement territorial et de résilience a organisé une visite des réalisations de ses activités dans la commune de Koudougou, région du Centre-Ouest, le jeudi 24 octobre 2024.

La Banque mondiale (BM) et l'Etat burkinabè accompagnent

Le Projet d'urgence de développement territorial et de résilience (PUDTR). Pour s'assurer de la bonne exécution des activités sur le terrain ,la BM a effectué une mission de supervision des réalisations du projet dans la commune de Koudougou, région du Centre-Ouest, le jeudi 24 octobre 2024. Cette visite organisée par l'unité de coordination du projet entre dans le cadre de la 7e mission d'appui de la Banque mondiale à la mise en oeuvre des activités du PUDTR. En effet, dans cette commune, l'équipe a pu visiter des infrastructures scolaires, sanitaires, un ouvrage de franchissement...exécutés par le projet.

A l'école Wendpanga, six salles de classes ont été construites avec des commodités (latrines, magasins etc.) afin de décongestionner les effectifs des élèves. « Nous avons deux écoles sur ce site, dans chacune des classes nous enregistrions plus de 100 élèves. La gestion des effectifs était une préoccupation, car le personnel enseignant étant disponible nous ne disposions pas de salles pour accueillir l'ensemble des élèves. Avec ces nouvelles infrastructures, nous sommes à une soixantaine d'élèves par classe », a indiqué le chef de la circonscription d'éducation de base de Koudougou 2, Jean Oscar Zoma.

Offrir une éducation de qualité

L'équipe s'est rendue ensuite dans les écoles Sud et Teeltaaba de la cité du cavalier rouge. A l'école Sud C, six salles de classe du CP1 au CM2 ont été réalisées avec les mêmes commodités. Au niveau de l'école Teeltaaba, trois classes ont été construites avec des infrastructures connexes (latrines, magasins etc.) par le PUDTR en vue de normaliser l'établissement qui enregistre également une pléthore d'effectifs.

« Dans les salles nous avons des effectifs de 110 à 120 élèves par classe ce qui ne permet pas d'offrir un enseignement de qualité », a renseigné la directrice de l'école Teeltaaba, Beatrice Yaméogo. Elle a remercié les acteurs du projet pour la réalisation de ce joyau permettant de réduire les effectifs dans les salles de classe. « Avec la réalisation de ce nouveau bâtiment, nous avons prélevé dans les anciennes classes pour venir constituer l'école », a renseigné Mme Yaméogo.

Outre les infrastructures scolaires, le PUDTR intervient dans le domaine de la santé dans la commune de Koudougou à travers plusieurs actions. L'équipe a visité le Centre de santé et promotion sociale (CSPS) du secteur 7.

Là-bas, le projet a construit une maternité et réhabilité le dispensaire. Ce CSPS qui fonctionne à base de l'énergie solaire grâce à l'appui du PUDTR a bénéficié aussi de la réalisation d'un hangar pour les accompagnants des malades, d'une cuisine, d'un poste d'eau autonome... Pour le responsable du Programme élargi de vaccination (PEV) du CSPS du secteur 7 de Koudougou, Drissa Siemdé, la réalisation de ces infrastructures est une nécessité.

« Il y a des bâtiments qui datent de plusieurs années. Ces oeuvres du projet vont améliorer l'offre de santé au profit des patients », a-t-il insisté. Parmi les secteurs prioritaires du projet figurent les infrastructures routières et les activités génératrices de revenus. Afin de s'assurer de leur bonne mise en oeuvre, l'équipe de supervision s'est rendue à Saria, localité située à une vingtaine de kilomètres de Koudougou.

Faciliter le trafic

Un ouvrage de franchissement reliant Koudougou y a été réalisé par le PUDTR à travers l'Agence des travaux d'infrastructures du Burkina (AGETIB). « Il fut un moment où nous ne pouvions pas circuler sur ce pont. En cas de pluie, il fallait faire demi-tour pour ne pas être emporté par les eaux. Nous l'empruntons maintenant à toutes les heures », s'est réjoui Albert Ouédraogo, un usager de cette route. M. Ouédraogo, qui se rendait dans la ville de Koudougou, a traduit sa gratitude aux acteurs du projet, car le pont permet d'améliorer le trafic sur l'axe, Koudougou-Saria. Il a par ailleurs souhaité que ces initiatives se poursuivent parce qu'il y a toujours des villages à désenclaver. Caroline Siemdé, qui fréquente régulièrement ce tronçon pour ses activités commerciales, a reconnu également l'intérêt de cet ouvrage.

« J'avais suspendu même mes activités parce que l'état de la route ne facilitait pas le transport de mes marchandises », a-t-elle déclaré.

La Coopérative féminine « Boayam » (CFB) de Koudougou qui oeuvre dans la transformation de la farine de maïs a reçu la visite de « l'équipe de supervision ». Selon la trésorière de la coopérative, Pauline Mandy, le PUDTR a accompagné la coopérative avec du matériel constitué entre autres d'un taxi-moto, un moulin, des fûts de barrique, des seaux, des bâches, des séchoirs, des tables. Elle a également précisé que la CFB a bénéficié de séances de formation en gestion financière. « Nous sommes très émues par l'appui du PUDTR, parce que leurs actions permettent à plusieurs femmes de gérer leur famille, d'assurer la scolarité des enfants... », a-t-elle témoigné.

Des activités en perspective

Le chef d'antenne du PUDTR du Centre-Ouest, Salifou Sawadogo, a annoncé que d'autres activités sont en perspective. « Nous avons quelques écoles à normaliser parce qu'il y avait des établissements à trois classes avec des effectifs très élevés. Au total nous avons onze infrastructures au niveau des écoles et des CSPS, sans compter les dalots et les 15 postes d'eau autonome dont la commune va bénéficier », a-t-il souligné. M. Sawadogo a confié que dans le cadre de la réalisation des infrastructures routières, la commune de Koudougou va disposer de près 150 kilomètres de pistes rurales dont les études sont déjà bouclées.

« Il est prévu la construction d'un marché dont les études techniques des avant-projets ont été examinées aussi », a assuré le chef d'antenne du PUDTR de la région. Il a fait savoir que la commune de Réo, bénéficie de l'appui du projet dans les mêmes domaines à travers la réalisation d'écoles, de CSPS, d'une gare routière, des dalots et des pistes rurales d'environ une centaine de kilomètres. Il a laissé entendre aussi que le PUDTR intervient dans les communes de Sabou, Boura...par la construction d'ouvrages de franchissement. M. Sawadogo s'est dit confiant de la qualité des infrastructures réalisées car le suivi des chantiers a été « exceptionnel ».

D'un coût global de 473 millions de dollars soit 260 milliards 150 millions FCFA, le PUDTR est financé par la Banque mondiale et le gouvernement burkinabè. La durée du projet est de 5 ans (2021-2025) avec pour objectif d'améliorer l'accès inclusif des communautés (y compris les personnes déplacées internes) des zones ciblées aux infrastructures, services sociaux de base et à l'alimentation.

Les bénéficiaires du projet sont les collectivités territoriales, les personnes vulnérables, les personnes déplacées internes et leurs hôtes, les personnes handicapées, les jeunes et les femmes ruraux les plus vulnérables etc. Ses zones d'intervention sont les régions de la Boucle du Mouhoun, l'Est, le Centre-Est, le Centre-Ouest. Grace au financement additionnel, le PUDTR compte étendre sa zone d'intervention aux 13 régions avec une concentration dans les zones où la crise alimentaire est préoccupante.

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