Madagascar a annoncé la fermeture temporaire de ses frontières maritimes et aériennes avec les Comores, une décision qui susciterait de soi-disant tensions diplomatiques avec Moroni. Cette mesure, prise en réponse à une recrudescence des cas de choléra sur l'archipel comorien, vise à protéger la santé publique malgache.

Une décision justifiée par la santé publique

La fermeture, entrée en vigueur le 16 octobre 2024, a été justifiée par le gouvernement malgache par la nécessité de prévenir la propagation d'une épidémie de choléra, qui a récemment vu une augmentation significative des cas aux Comores. Le côté malgache souligne que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a bel et bien lancé l'alerte choléra aux Comores. Il convient également de noter que ce n'est pas la première fois que Madagascar ferme temporairement ses frontières pour des raisons sanitaires. La décision de fermeture ne concerne d'ailleurs pas uniquement les Comores.

Réactions de Moroni

Les autorités comoriennes ont exprimé leur incompréhension face à cette décision. Quant au ministre comorien des Affaires étrangères, Mbae Mohamed, il a déclaré que Madagascar semblait ignorer l'importance des relations amicales entre les deux pays. Moroni a proposé des solutions alternatives lesquelles sont jugées insuffisantes par Antananarivo pour préserver la santé publique.

Vers un apaisement des relations

Madagascar a réaffirmé son engagement envers le dialogue et la coopération avec les Comores. La ministre des Affaires étrangères malgache, Madame Rafaravavitafika Rasata, avait prévu une visite officielle à Moroni pour renforcer les liens bilatéraux et aborder divers sujets d'intérêt commun. Cette visite demeure une priorité pour le gouvernement malgache, qui espère que les conditions sanitaires permettront bientôt une reprise des échanges. Lorsque la situation sera améliorée et que la population ne sera plus à risque, Madagascar ouvrira ses frontières.

La situation actuelle souligne l'importance d'une approche diplomatique pour résoudre les crises sanitaires tout en préservant les relations entre ces deux pays voisins.