Rideau sur les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui se sont déroulées du 21 au 26 octobre dernier à Washington. La délégation malgache, qui a participé à ces réunions, est rentrée avec un bilan plutôt encourageant.
On rappelle que la délégation malgache était conduite par la ministre de l'Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, et composée entre autres, du ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, et du gouverneur de la Banque Centrale, Aivo Andrianarivelo.
Rencontres bilatérales
Outre les conférences multilatérales axées principalement sur les secteurs de l'environnement, de l'énergie et du capital humain, la délégation malgache a participé à des rencontres bilatérales avec les principaux partenaires techniques et financiers. Notamment avec la Banque mondiale où des questions relatives aux aides budgétaires ont été discutées. À entendre la ministre de l'Économie et des Finances lors d'une intervention sur TV Plus Madagascar, d'autres aides budgétaires, ainsi que des aides sur des projets sectoriels, ont été discutées à Washington. Durant ses rencontres avec le FMI, la partie malgache a également discuté des appuis techniques que le Fonds va octroyer à Madagascar. La séance de travail avec le département des finances publiques du FMI a notamment permis d'échanger sur des questions relatives aux recettes et aux dépenses publiques.
Pression fiscale
Plus particulièrement l'amélioration de la performance de Madagascar en matière de ressources publiques encore marquée par un faible taux de pression fiscale. La ministre a rappelé que le taux de pression fiscale de Madagascar est de 10,2% du PIB. Un taux de pression fiscale parmi les plus bas quand on sait qu'au niveau de l'OCDE, ce taux est de 34,5%. Sur le continent africain, certains pays comme la Tunisie et le Mali affichent déjà de très bonnes performances avec respectivement 32,5% et 19,5% de taux de pression fiscale en 2021.
En tout cas, c'est en raison de ce faible niveau de ressources internes que la Grande Ile est encore obligée de recourir aux financements extérieurs aussi bien pour les besoins des finances publiques à travers les appuis budgétaires que pour le développement économique par le biais des aides pour les projets sectoriels. En somme, et comme l'a expliqué la ministre de l'Économie et des Finances, en raison de l'insuffisance des ressources internes, Madagascar, comme tous les pays en développement, doit encore opter pour les aides extérieures.
Secteurs des transports.
Et ce, en fonction des priorités définies par la partie malgache. La présence à Washington du ministre Valéry Ramonjavelo témoigne justement du fait que le secteur des transports figure parmi les priorités du gouvernement malgache. Pour ne citer, entre autres, que le transport aérien où il est question de l'appui au redressement de la compagnie aérienne nationale Madagascar Airlines dont la flotte est prévue être renforcée, d'ici peu avec l'arrivée de deux nouveaux avions. Des projets de réhabilitation de la ligne ferroviaire Antananarivo Toamasina ou encore la réhabilitation du Canal des Pangalanes, ainsi que l'amélioration des transports urbains dans la capitale ont également été évoqués par le ministre des Transports et de la Météorologie. Avec ce que cela suppose de besoins en financement extérieur.