On s'attend à ce que la rentrée parlementaire en vue de la session 2024-2025 qui interviendra demain, 29 octobre, voie la mise en œuvre de «la révolution législative» promise par le Président Kaïs Saïed dans son discours du 11 octobre 2024.
Demain, 29 octobre, l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) tiendra une assemblée générale qui sera consacrée au renouvellement de la composition des commissions parlementaires et aussi à la composition des blocs parlementaires conformément aux exigences du règlement intérieur du Parlement.
Des sources parlementaires évoquent une possible dissolution de certains groupes parlementaires du fait de la réduction prévisible des membres les composant (moins de 10 membres) et aussi la décision de plusieurs députés de changer de bloc.
Et si l'on insiste sur les changements que l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) s'apprête à vivre lors de sa troisième session parlementaire (on parle même de l'éventualité d'élire un nouveau président et d'annuler la décision relative à la présidence quinquennale adoptée lors de la première session) et si l'on met l'accent, particulièrement, sur la nouveauté marquant l'action parlementaire au cours de cette nouvelle session consistant en la tenue de réunions communes entre l'ARP et le Conseil des régions et des districts au niveau des commissions pour l'examen du projet de loi de finances 2025 et du projet de budget de l'Etat pour la même année, les Tunisiens s'attendent à ce que les deux chambres parlementaires suivent réellement les consignes présidentielles relatives à l'accélération de la mise au point de «la révolution législative» promise par le Président Kaïs Saïed dans son discours de prestation du serment constitutionnel le lundi 11 octobre dernier à l'occasion du démarrage de son nouveau mandat à la présidence de la République.
Une mobilisation tous azimuts
La mobilisation afin que les promesses contenues dans le discours présidentiel soient concrétisées aussi rapidement que possible et pour que les législations désuètes qui ont entravé jusqu'ici la mise en oeuvre des grands projets de développement bat déjà son plein au niveau de la présidence du gouvernement où Kamel Maddouri, Chef du gouvernement, multiplie les réunions ministérielles dans le but de réviser les lois qui bloquent encore le processus national de relance de l'économie nationale et aussi au niveau de l'Assemblée des représentants du peuple où plusieurs commissions, à l'instar de celle relative à la planification stratégique, se penchent sur le décret présidentiel portant création des sociétés communautaires (Charikat Ahlia).
Ainsi, le député Chafik Zaâfouri, président de la commission de la planification stratégique, met-il l'accent sur l'importance de la synchronisation entre le gouvernement et le parlement dans le but «d'assurer la célérité requise à la mise au point des amendements que le gouvernement va proposer dans les prochains jours, l'objectif recherché étant de baliser la voie, au plan juridique, à la constitution des sociétés communautaires».
L'approche développée par le député Chafik Zaâfouri va de pair avec la volonté exprimée par la présidence du gouvernement où le credo essentiel est bien celui de tout mettre en oeuvre pour que les réformes législatives tant attendues soient adoptées au niveau du Parlement dans les plus brefs délais, en application des directives présidentielles.
C'est ainsi que le Chef du gouvernement, Kamel Maddouri, a présidé, mercredi 23 octobre, la 7e réunion de la commission supérieure d'accélération de l'exécution des projets publics et a notamment appelé à la nécessité pour les différents ministères de synchroniser leurs interventions de manière à parvenir à lever ensemble les entraves et les difficultés, en particulier, à caractère administratif bloquant jusqu'ici l'application des projets.