Dix ans après la publication de son ouvrage "Togo, démocratie impossible ?" (éditions L'Harmattan), Jonas Siliadin revient sur le chemin parcouru par le Togo en matière de gouvernance.
L'une des recommandations majeures de son livre était d'accélérer le processus de décentralisation dans le pays. Depuis 2019, cette recommandation a été en partie mise en œuvre avec l'organisation des élections municipales et régionales.
Pour l'auteur, cette décentralisation représente un premier pas vers une gouvernance de proximité et une meilleure répartition des responsabilités. En effet, depuis cinq ans, la mise en place des mairies a permis d'observer une revitalisation de la vie politique locale, donnant une nouvelle dynamique à la gestion publique au Togo.
Grâce à ce processus, différents niveaux de responsabilités ont été créés, réduisant la pression exercée sur le pouvoir central et permettant aux acteurs locaux de répondre aux besoins spécifiques de leurs territoires.
Selon M. Siliadin, cette structuration a contribué à renforcer la cohésion sociale, car les communes, bien que faisant partie du même pays, travaillent de manière complémentaire en tenant compte de leurs particularités régionales.
Depuis peu chef du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD), parti d'opposition fondé par l'ancien Premier Ministre Agbéyomé Kodjo, Jonas Siliadin critique l'approche de l'opposition qu'il taxe d'improvisation.
Il déplore l'absence de stratégie de long terme et la tendance à « faire la politique de l'horoscope » sans analyse approfondie des défis et de la situation réelle.