Environ 40 soldats tchadiens ont été tués dimanche dans une attaque menée contre une base militaire située dans la région du Lac Tchad, selon un communiqué de la présidence tchadienne publié lundi.
Le président Mahamat Idriss Deby a immédiatement lancé une opération pour retrouver les assaillants, bien que le groupe responsable de l'attaque n'ait pas été nommé.
La région est régulièrement le théâtre d'attaques violentes orchestrées par des groupes insurgés, notamment par l'État islamique en Afrique de l'Ouest et Boko Haram. L'insurrection de Boko Haram, qui a débuté dans le nord-est du Nigeria en 2009, s'est étendue aux pays voisins, incluant l'ouest du Tchad. Ces groupes terroristes représentent une menace constante pour la sécurité de la région, avec des incursions fréquentes visant les forces militaires locales et les populations civiles.
En tant qu'allié essentiel des forces françaises et américaines dans la lutte contre les djihadistes au Sahel, le Tchad joue un rôle central.
Le Sahel est devenu l'épicentre du terrorisme mondial, sous l'assaut de factions affiliées à Al-Qaïda et à l'État islamique.
La situation sécuritaire s'est compliquée ces dernières années avec la fin des opérations militaires entre les États-Unis, la France et les gouvernements du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Ces pays ont décidé de se tourner vers la Russie pour un soutien militaire, marquant un changement significatif dans les alliances géopolitiques de la région.