Les journées d'information sur l'évolution du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) se sont poursuivies, jeudi 24 octobre 2024, au chapiteau de l'hôtel Pullman de Kinshasa. Devant 43 députés nationaux de 9 provinces où le PDL-145T est exécuté par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et de la Coordination de l'Aide au Développement, Guylain Nyembo a tenu à faire voir que ce programme évoluait dans la bonne direction, malgré les difficultés, et qu'il méritait d'être soutenu. Aujourd'hui, « la République Démocratique du Congo peut être fière de servir de modèle à certains pays africains comme le Gabon, grâce au PDL-145T« , s'est félicité Guylain Nyembo.
Selon les informations du Vice-Premier Ministre, le Gabon s'est en effet inspiré du programme novateur congolais qui promeut le développement socio-économique à la base, en mobilisant 200 millions de dollars US pour lancer « son PDL ». Guylain Nyembo qui croit dur comme fer en ce programme initié par le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a encore fait le plaidoyer, cette fois face aux députés des provinces de :Tshopo, Tshuapa, Mongala, Maniema, Sud-Kivu, Sankuru, Bas-Uélé, Kasai, Tanganyika totalisant 54 territoires, pour que l'Assemblée nationale actuellement en session budgétaire pour l'examen de la Loi des finances, puisse être attentive et accorder le financement nécessaire à la matérialisation de ce Programme-phare du Gouvernement de la République.
Un Programme accélérateur des ODD
L'argent étant le nerf de la guerre, le Vice-Premier Ministre ajoute un argument de poids dans son plaidoyer sans relâche en faveur du soutien au PDL-145T, programme pour lequel il tient à s'assurer qu'il fonctionne correctement. "Le PDL est un programme sérieux et important pour notre pays et qui doit se perpétuer. Car, il est une réponse appropriée à la feuille de route d'accélération des Objectifs du Développement Durable (ODD)", dit-il. En effet, Il permet d'atteindre une dizaine des ODD, et cadre parfaitement avec les six piliers du programme du Président de la République.«
Au cours de cette deuxième journée d'information, les députés nationaux du Bloc PNUD ont formulé des questions et des recommandations pour s'assurer que ce programme inclusif et historique unique en son genre depuis l'indépendance de notre pays, va être correctement exécuté pour apporter des solutions aux besoins sociaux de base des populations locales.
Au-delà des questions de financement et de nombreux obstacles de terrain qui retardent l'avancement des travaux, les députés ont mis la pression sur le PNUD, accusé par certains de tous les maux. Des interrogations qui ont tourné autour du choix des sites de construction des ouvrages du volet 1 du programme (écoles, centres de santé, bâtiments administratifs), du choix des partenaires locaux d'exécution, de la répartition « inéquitable » du nombre des ouvrages entre territoires, des retards inexplicables à leur avis dans la mise en oeuvre, ou encore de l'oubli des routes par où le PDL-145T aurait dû commencer...
Pour certains députés issus des territoires où les ouvrages prévus n'ont pas été réalisés, la mise en oeuvre du programme par le PNUD « frise l'échec », a affirmé l'un d'eux. Damien Mama, son Représentant Résident en RDC, a vécu ce moment comme un « exercice de redevabilité, une pratique de la bonne gouvernance absolument nécessaire. » « Le PNUD est associé au PDL-145T parce que nous y croyons fermement. Nous avons connu au départ quelques retards dans la mise en oeuvre qui sont inhérents à ce genre de programmes complexes. Mais nous les avons rattrapés et nous sommes résolument engagés à livrer les ouvrages dans les temps impartis« , a-t-il assuré.
« Le PNUD ne construit pas des éléphants blancs »
Damien Mama a répondu sereinement aux préoccupations des députés. Se fondant sur les règles rigoureuses de procédures en matière de gestion des projets et programmes auxquelles le PNUD est astreint, il leur a expliqué que son agence n'est pas là pour « construire des éléphants blancs ». « Le PNUD n'entame la construction d'un ouvrage que quand il est sûr de pouvoir l'achever dans les délais« , a-t-il fait observer, faisant allusion au problème de retard de décaissement des fonds. Et l'agence « veille scrupuleusement à la bonne gestion du moindre franc décaissé pour l'exécution du PDL-145T. »
Le Vice-Premier Ministre a, au sujet du PNUD, estimé qu'il était important d'avoir un « oeil extérieur » pour apprécier ce que nous faisons. A l'international, au regard de sa réputation, « avoir le PNUD dans l'exécution du PDL-145T, c'est une bonne chose parce que cette agence travaille avec des bailleurs de fonds au niveau des Nations-Unies et ailleurs. Nous sommes contents de l'avoir parce que nous avons besoin de partenaires qui viennent vivre la réalité et qui parlent en notre faveur sur la qualité de notre programme« , a soutenu Guylain Nyembo, rappelant la dernière réunion bilatérale qu'il a eue avec cette agence des Nations-Unies, en marge du Sommet de l'Avenir en septembre 2024, à New-York.
« Vos observations, suggestions seront prises en compte lors de la Grande Revue du programme prévue avant la fin de cette année, qui va donner lieu au PDL-145T Version 2« , a conclu Guylain Nyembo, affirmant encore une fois sa détermination à aller jusqu'au bout de son engagement pour la réussite de ce programme, pour l'intérêt de tous.