Une panique s'est emparée, depuis le week-end dernier, de la population de Pinga, territoire de Walikale (Nord-Kivu), à la suite de l'avancée du M23 coalisé à l'armée rwandaise.
Selon des sources sur place, ces rebelles ont occupé presque sans combat d'autres localités de la zone, entre autres Malemo et Mpeti, poussant de nombreux habitants à fuir cette contrée.
Les mêmes sources rapportent que ces assaillants ont pu occuper d'autres villages de la zone, samedi et dimanche dernier, après échanges de tirs avec des soldats des FARDC et les combattants locaux VDP/Wazalendo.
Des localités tombées entre les mains de ces rebelles sont : Katobo, Bitongi, Minjenje, avant leur avancée sur Mpeti et Malemo.
Pour un membre de la société civile locale, Guillain Balume, l'avancée de ces rebelles y a provoqué une dégradation de la situation humanitaire.
« L'ennemi n'est plus loin de Pinga. Il est à plus ou moins 18 kilomètres. C'est entre Minjenje et Mpeti là-bas. C'est une menace sérieuse sur Pinga. La population souffre. Une partie prend le large dans la brousse, l'autre s'amasse autour de l'hôpital. Vous savez qu'il y a des déplacés venus de Kitshanga, d'autres sont venus de Kalembe. Et arriver à Pinga, ils sont contraints de fuir à nouveau », a-t-il fait savoir.
Ce lundi, la situation reste toujours volatile dans cette zone où toutes les forces belligérantes renforcent leurs positions.
A en croire un officier militaire contacté ce matin par Radio Okapi, l'armée a pris les dispositions nécessaires afin de bloquer l'avancée de ces rebelles.