- L'amélioration des perspectives économiques de l'Afrique du Sud pourrait conduire à un relèvement de la note de crédit de sa dette notée "junk", grâce aux réformes clés mises en oeuvre par le président Cyril Ramaphosa.
- RMB Morgan Stanley prévoit un excédent primaire de 0,3 % du PIB pour mars 2024, qui devrait passer à 0,7 % l'année prochaine, ce qui renforce la confiance dans une éventuelle revalorisation.
- La confiance s'accroît à mesure que la dette de l'Afrique du Sud se stabilise autour de 74 % du PIB, ce qui marque une nette tendance positive par rapport à des pays similaires notés BB.
Selon RMB Morgan Stanley, l'amélioration des perspectives économiques de l'Afrique du Sud pourrait bientôt conduire à un relèvement de la cote de crédit de sa dette notée "junk". Cela fait suite à une coalition entre le Congrès national africain et des partis favorables aux entreprises, après avoir perdu la majorité parlementaire lors des élections de mai.
Les réformes clés menées par le président Cyril Ramaphosa ont renforcé la confiance, avec des investissements multinationaux et une remontée du rand, des obligations et du marché boursier.
RMB Morgan Stanley s'attend à ce que la mise à jour du budget confirme un excédent primaire de 0,3 % du PIB pour mars 2024, qui devrait atteindre 0,7 % l'année suivante, la dette se stabilisant autour de 74 % du PIB. L'amélioration de la santé budgétaire renforce la confiance dans un éventuel relèvement de la note, car la dette de l'Afrique du Sud reste plus élevée que celle de pays similaires notés BB, mais présente une nette tendance positive.
Points clés à retenir
Les réformes menées par la coalition sud-africaine sont le signe d'une reprise économique, suscitant un regain d'intérêt de la part des investisseurs et ouvrant la voie à une amélioration potentielle de la notation de la dette. Avec une dette stabilisée et des excédents budgétaires prévus, les perspectives deviennent positives. Les agences de notation du crédit devraient réexaminer la situation de l'Afrique du Sud, S&P étant prévue pour le 15 novembre et Fitch et Moody's étant attendues après la mise à jour du budget.
Si ces tendances budgétaires et d'endettement se maintiennent, l'Afrique du Sud pourrait connaître un ajustement à la hausse, mettant fin à une période marquée par les sauvetages d'entreprises publiques, les salaires élevés du secteur public et la corruption sous l'administration de l'ancien président Jacob Zuma.