Afrique de l'Est: Tension entre les Comores et Madagascar - Mara Volamiranty Donna monte au créneau

La ministre malgache de la Communication et de la Culture et non moins porte-parole du gouvernement met les points sur les « i ».

Lettre du MCC

« La première obligation incombant à un journaliste professionnel est de recouper les informations avant toute publication ». C'est ce qu'a rappelé la ministre de la Communication et de la Culture (MCC), Mara Volamiranty Donna à l'endroit du directeur de publication de la Gazette des Comores dans sa lettre en date du 26 octobre 2024. Juste au lendemain de la sortie dans le quotidien de l'Archipel de l'article intitulé « Tension entre les Comores et Madagascar : Moroni oppose une fin de non recevoir à la cheffe de la diplomatie malgache ».

Affirmation gratuite

La ministre attire l'attention sur un passage particulier de cet article qui affirme « la récupération des lingots d'or que les négociateurs malgaches disent appartenir au beau-père du Président malgache ». Selon le membre du gouvernement, « cette allégation de la Gazette des Comores est dénuée de fondement et relève d'une affirmation gratuite, étant donné que trois individus de nationalité malgache et comorienne, dont les noms sont connus, ont été déjà arrêtés puis condamnés par les autorités comoriennes, dans le cadre de cette affaire de trafic de lingots d'or en provenance de Madagascar ».

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Atteinte à l'honneur

La porte-parole du gouvernement dément catégoriquement l'allégation du journal en question en soulignant que « la personne citée dans l'article n'a connu aucun démêlé avec la justice tant malagasy que comorienne ». Pour la patronne du MCC, « de telles affirmations, reposant sur des spéculations, non seulement induisent l'opinion publique en erreur mais portent également atteinte à l'honneur et à la réputation des personnes mentionnées notamment son Excellence le Président de la République de Madagascar et sa famille ainsi que les autorités malagasy ».

Rectification formelle

En réitérant que « la rigueur de la vérification des informations qui constitue un engagement professionnel pour tout journaliste n'a pas été respectée », la ministre d'exiger « une rectification formelle de ce point précis de l'article du vendredi 25 octobre 2024, notamment un démenti, dans les meilleurs délais, selon les législations en vigueur et de considérer la publication du droit de réponse de la victime, sans préjudice des droits de la personne concernée, de recourir à toute voie de réparation qu'elle jugerait opportune ».

Droit de réponse

Le journal incriminé a publié hier le droit de réponse à travers lequel le concerné s'inscrit en faux contre l'article : « Je tiens, en tant que citoyen malagasy et au nom de l'intégrité de ma famille, à apporter les précisions suivantes. Les informations avancées dans cet article, associant mon nom à cette affaire, sont totalement erronées. Moi Rodolphe Razakandisa, je n'ai aucun lien, de près ou de loin, avec cette affaire. Je rejette catégoriquement ces allégations infondées et non vérifiées, qui portent une grave atteinte à mon honneur et à celui de ma famille. Ma famille est, et a toujours été respectueuse des lois et des valeurs de notre pays, la République de Madagascar ». Le beau-père du Président de spécifier que « cet article paru dans la Gazette des Comores, relaye des accusations diffamatoires d'une gravité inacceptable ». D'où sa demande de « publication d'une rectification immédiate afin de restaurer la vérité ».

Prétexte fallacieux

Le Ministère des Affaires Étrangères (MAE) a aussi ses « maux » à dire concernant l'article de la Gazette des Comores. Le MAE de préciser que la ministre devait se rendre aux Comores début juillet 2024 mais les Comoriens profitent de la fermeture des frontières entre Madagascar et l'Archipel pour tourner la situation à leur avantage et trouver un prétexte fallacieux dans le but inavoué d'éluder la restitution de l'or qui appartient à l'Etat malgache et qui sera déposé à la Banque centrale une fois rapatrié. La question pourrait faire l'objet d'une note verbale du MAE à la partie comorienne.

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