Le collectif des femmes chrétiennes du Congo a organisé, le 27 octobre, à l'esplanade du Palais des congrès de Brazzaville, un culte œcuménique pour le maintien de la paix en République du Congo.
Initié par les femmes du Conseil supérieur des églises de réveil du Congo (Cosérco), du Conseil œcuménique des églises chrétiennes du Congo (COECC) et des églises prophétiques, ce culte a été célébré sur le thème « La paix au Congo ». Il a connu la participation de la ministre chargée de la Promotion de la femme, Inès Bertille Nefer Ingani Voumbo Yalo, du ministre délégué chargé de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, et d'autres personnalités politico-administratives.
Après le passage des différentes oratrices devant la tribune dont la pasteure Pélagie Makola de l'Eglise évangélique du Congo (EEC) qui a prêché la parole dans livre de Jean 14 : 27. Un passage biblique dans lequel Dieu déclara : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde donne car la paix des hommes est éphémère ». Elle a, à travers ces Saintes Ecritures, exhorté les Congolais à semer l'amour et à cultiver la notion de paix.
L'autre temps fort de ce culte dominical qui a regroupé plusieurs femmes de Brazzaville a été le message des participantes qui se sont appuyées sur la résolution 13-25 du Conseil de sécurité des Nations unies qui souligne l'importance de l'implication des femmes dans la prévention et la résolution pacifique des conflits et le maintien de la paix à l'échelle mondiale. Elles ont également évoqué le Pacte de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs visant à promouvoir le rôle des femmes dans le maintien de la paix.
« Les femmes du Congo se sont rassemblées en ce lieu hautement symbolique de la Nation autour de cette célébration pour formuler ensemble un cri vers Dieu Tout-Puissant et un voeu pour notre Nation en faveur du maintien de la paix. En effet, la crise économique qui prévaut dans le monde en général et au Congo en particulier, ne laisse pas les femmes indifférentes. Notre vécu quotidien et plusieurs réflexions face aux difficultés socioéconomiques qui touchent notre pays, le sujet du maintien de la paix nous interpelle tous », ont-elles mentionné dans leur message remis à la ministre chargée des questions de la femme.
Prendre des décisions éclairées pour sortir le pays de la crise
Selon elles, en dépit du climat de psychose qui pèse sur les esprits des Congolais et les divergences d'opinions, le Congo reste un bien commun pour tous. De ce fait, le pays doit demeurer uni et indivisible. Quelle que soit la forme de crise que traverse le Congo, le dialogue, la solidarité et l'amour doivent être de mise pour préserver la paix qui est un don de Dieu, ont soutenu les femmes chrétiennes du Congo. Implorant la miséricorde et le pardon de Dieu pour les faiblesses de la population congolaise, elles ont demandé au Seigneur de libérer le Congo des influences maléfiques qui poussent chaque individu à agir de manière répréhensible afin que l'amour et la paix de Dieu se répandent sur toute l'étendue du territoire national.
« Que cet amour touche également nos dirigeants pour leur accorder la sagesse et la force nécessaire pour la sortie de notre pays de cette crise. Nous souhaitons qu'ils prennent des décisions éclairées, fondées sur le respect et la dignité humaine », a souhaité la secrétaire générale du département de la femme de l'EEC, Stelly Kongo, à qui revenait la charge de lire le message.
Les femmes chrétiennes du Congo ont, par ailleurs, souligné la nécessité d'agir ensemble avec résilience, solidarité, unité et de favoriser le vivre-ensemble sans quoi le maintien de la paix ne restera qu'une utopie. « Nous devons nous unir, nous soutenir les uns les autres afin de trouver ensemble des solutions pour redresser notre pays en difficulté, guidé par le Saint-Esprit. Puisque toute autorité vient de Dieu, nous souhaitons que nos dirigeants et les responsables religieux s'unissent pour adhérer à cette vision commune », ont conclu les participantes, émettant le voeu de voir leur requête être transmise aux femmes des églises des autres départements et de la diaspora afin qu'elles prennent le relai de ce message.