Des experts, acteurs fauniques et conservateurs de la biodiversité au Congo ont entamé, le 28 octobre, à Brazzaville une formation de trois jours sur la faune en République du Congo. Elle leur permettra de réactualiser leurs connaissances techniques dans la gestion de la faune sauvage et la conservation des écosystèmes forestiers.
Une trentaine d'acteurs fauniques, essentiellement des étudiants, conservateurs et formateurs, participent à la session de formation qui va durer trois jours, organisée dans le cadre du projet CAAPP-Faune. Quelques thématiques bien ciblées y seront développées. Elles portent, entre autres, sur la Technique transect distance sampling ; Technique ARTS ; Technique pièges photographiques ; Technique capteurs acoustiques ; Technique ADN environnement et Outils FauneFac et AurèCam.
A travers ces exposés, les participants, gestionnaires forestiers avérés de la biodiversité, vont acquérir des pratiques plus efficientes et adaptées en matière de conservation de la faune et de la protection des écosystèmes forestiers. Ces derniers seront aussi, à cet effet, formés aux méthodes d'inventaires et de suivi de la faune sauvage adaptées au contexte des concessions forestières.
« La République du Congo a des forêts exceptionnelles par leur biodiversité et une extraordinaire faune dont les espèces les plus emblématiques sont les éléphants, les chimpanzés et les gorilles. Des espèces avérées importantes dans la conservation de la biodiversité, de la faune sauvage, mais aussi pour la sécurité alimentaire. Le Congo dispose aussi d'extraordinaires aires protégées et des concessions forestières dans lesquelles il y a l'utilisation du bois d'oeuvre », a souligné la directrice de l'ONG "Nature +", Cecilia Julve Larrubia.
L'experte a précisé que selon les nouvelles pratiques dans le domaine, la gestion des écosystèmes doit être compatible avec la conservation de la faune, c'est-à-dire, a-t-elle martelé, il est possible d'utiliser la ressource bois dans une concession forestière et assurer la conservation de la faune. « Dans la conservation de la faune, il faut s'assurer que le mode de gestion a une influence sur la population animale. C'est pour cela que, ces dernières années, de nouvelles techniques sont mises en exergue, portant sur des pièces photographiques et des coauteurs acoustiques », a-t-elle ajouté.
S'exprimant à cet effet, le coordonnateur du Laboratoire de biodiversité, gestion des écosystèmes et environnement (LBGE), le Pr Joël Loumeto, a rappelé l'intérêt de cette formation qui se tient en lien avec l'objectif du développement durable numéro 15. Celui-ci, a-t-il souligné, indique qu'il faille protéger, restaurer et promouvoir l'utilisation durable des écosystèmes terrestres.