Sept ans après la mort de l'ancien président Albert Zafy, une stèle à sa mémoire est érigée, dans son village natal à Betsiaka-Ambilobe. Elle a été inaugurée samedi.
Installée près de la maison familiale, située à l'entrée du village aurifère de Betsiaka, la stèle érigée est un symbole qui veut rendre hommage à celui qui est considéré comme le « Père de la démocratie » et le « Père de la réconciliation nationale». Affublé du sobriquet « l'homme au chapeau de paille» qui aurait 97 ans cette année, le professeur Albert Zafy était né à Betsiaka, le 1er mai 1927 et décédé le 13 octobre 2017, à Saint-Pierre de La Réunion.
Sous un soleil radieux et une chaleur accablante, l'évènement, dirigé par le Premier ministre Christian Ntsay, accompagné du président de l'Assemblée nationale, Justin Tokely, s'est déroulé en présence, entre autres, des élus et dirigeants régionaux, des communautés locales, des hauts fonctionnaires qui ont déjà dirigé le pays, des autorités civiles et militaires, des chefs religieux et traditionnels... Et surtout Thérèse Zafimahova , son épouse, entourée de ses enfants et petits-enfants, les familles proches, ainsi que ses amis de longue date, installée dans le Nord, comme Bruno Betiana, Omer Beriziky, René Rasolofo, Richard Rinkan...
Grand absent
L'histoire du président de la structure transitoire Haute Autorité de l'État, entre 1991 et 1993, puis président de la République dans les années 1993-1996, a ponctué une série de discours prononcée durant la cérémonie. Les intervenants ont mis en avant son caractère et son idéologie. Ces discours ont particulièrement bien mis en évidence la personnalité remarquable et le rôle décisif que fut celui d'Albert Zafy dans la gouvernance du pays.
Henri Shaft, un des admirateurs du Professeur à l'époque, a affirmé que le cardiologue reste pour toujours un grand absent, mais sa philosophie devrait être une ligne de mire pour les dirigeants malgaches successifs.
« Le président Albert Zafy était une personne qui avait sa propre identité dans le pays. Il avait également établi la vérité qui élève le pays, les valeurs qui doivent être imitées dans l'administration publique. C'est la raison pour laquelle ce monument a été placé comme un témoignage de l'histoire dans son village d'origine», déclare le chef du gouvernement.