Alger — La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaouter Krikou, a affirmé, depuis Manille (Philippines), que l'Algérie, sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, accordait un grand intérêt au renforcement du rôle de la femme en tant qu'élément clé dans la consolidation et le maintien de la paix, indique lundi un communiqué du ministère.
Dans une allocution prononcée à l'occasion de la 1ère Conférence ministérielle mondiale sur "La femme, la sécurité et la paix", organisée du 28 au 30 octobre courant à Manille (Philippines), la ministre a précisé que cet intérêt se traduit par des mécanismes législatifs et réglementaires, notamment la Constitution qui consacre l'égalité, la non-discrimination entre homme et femme et le principe de parité, en vue de les associer au développement du pays.
Il s'agit également, poursuit la ministre, des mesures assurant à la femme une protection complète contre toute atteinte à sa dignité ou violence, sous quelque forme que ce soit, renforçant ainsi son rôle dans la réalisation de la paix, outre son autonomisation politique et socioéconomique dans tous les domaines.
La ministre a évoqué l'encouragement de la présence de la femme à différents niveaux, soulignant que cela réaffirme l'engagement de l'Algérie envers la résolution onusienne 1325 qui exhorte les Etats membres à favoriser la représentation accrue des femmes à tous les niveaux de prise de décision, selon le communiqué.
Par ailleurs, elle a mis l'accent sur l'importance de la stratégie adoptée par l'Algérie en matière de justice sociale, à travers la création du Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ) et de l'Observatoire national de la société civile (ONSC) en tant qu'instances constitutionnelles consultatives.
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A cette occasion, Mme Krikou a souligné qu'on ne peut parler de la femme, de la sécurité et de la paix, sans évoquer en premier lieu la situation des femmes et des enfants à Ghaza, en proie à un génocide collectif, précisant que la résolution onusienne 1325 sur la protection de la femme contre la violence et l'augmentation de sa participation dans les processus de maintien de la paix, les négociations et le règlement des conflits, a prouvé son inefficacité face aux évènements actuels en Palestine et au Liban et dans d'autres pays souffrant encore des affres des conflits.
Sur les plans régional et international, l'Algérie, dans le cadre de son mandat de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025 et en application des orientations du président de la République, s'engage à participer au processus international de prise de décision visant à renforcer la paix et la sécurité internationales, en s'appuyant sur son expertise diplomatique, a soutenu la ministre.
Et d'ajouter, l'Algérie s'engage pleinement et en accord avec les Etats membres à consacrer les principes de la Charte des Nations Unies et du droit international, en veillant à renforcer le multilatéralisme, à développer des partenariats coordonnés entre les pays pour faire face aux nouveaux défis.
La ministre a réaffirmé l'attachement de l'Algérie à porter la voix des pays arabes et africains pour partager leurs vues autour de toutes les questions, défendre les causes justes et rechercher des solutions politiques aux crises et conflits, notamment en ce qui concerne la cause palestinienne, le Liban et la question du Sahara Occidental, a conclu la ministre.