La Fédération congolaise des droits de l'homme et développement (FCDHD) dénonce l'exécution d'une justice biaisée au sein du parquet près le Tribunal de paix de la ville de Boma (Kongo-Central).
Dans une déclaration faite à Radio Okapi, lundi 28 octobre, le coordonnateur de la FCDH, Gabriel Makiese a expliqué que cette pratique consiste à des arrestations et libérations aux ordonnances main levée après avoir perçu de l'argent des justiciables même dans le cas où la libération provisoire est sollicitée.
Ce système va en l'encontre des règles nationales et internationales en la matière.
Pour dissuader les auteurs de cette pratique, la FCDHD dit avoir élaboré un rapport de monitoring détaillé et assorti des recommandations qu'elle a transmise au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Boma.
Ce rapport sera aussi adressé à d'autres autorités du pays et organismes de protection des droits de l'homme tant au niveau provincial que national.
Selon le coordonnateur de la FCDHD, les études menées par les différentes équipes d'enquête de la FCDH montrent que cette pratique fréquemment employée par ce procureur, constitue « un moyen échappatoire visant à masquer les traces de différentes perceptions opérées auprès des justiciables ».
Contacté, le chef du parquet près le tribunal de paix de Boma, Arthur Mulumba Batubenga a promis de réagir dès qu'il aura le quitus de sa hiérarchie.