La filière miel commence à se développer dans la région Diana. Les apiculteurs se sont montrés réceptifs au produit et souhaitent se lancer à l'activité de production du miel dans toute la région.
Maintenant les opérateurs ciblent le miel comme produit pouvant figurer parmi les produits d'exportation, et ils entendent développer la chaîne de valeur de la filière apicole, malgré l'existence des maladies incurables.
L'existence de la société Distrimax, exportatrice de miel, à Nosy Be encourage les apiculteurs, regroupés au sein des associations, à faire de leur mieux. Selon les informations, cette société doit exporter vingt tonnes de miel par an ; or seulement cinq tonnes sont disponibles dans l'île. Elle est obligée de s'ouvrir dans d'autres districts pour répondre aux besoins.
Le projet Helvetas Madagascar est donc venu renforcer cette volonté, par la mise en oeuvre du projet « Mamy ala ». Il s'agit d'un projet de développement de la chaîne de valeur miel en faveur du financement de la conservation dans Diana. Il a pour objectif d'améliorer les conditions de vie des populations des communes rurales périphériques des aires protégées pour qu'elles puissent contribuer à une préservation durable des ressources naturelles à travers un schéma de financement durable de la conservation.
Par ailleurs, afin de renforcer la durabilité et la continuité du projet, les principaux acteurs des communautés apicoles et les membres des associations ont été formés aux différentes techniques de production, de traitement, de diffusion et de commercialisation du miel. Les connaissances dispensées aux apiculteurs se diffusent également à travers l'échange d'expériences et de perceptions entre eux.
Depuis 2022, le projet environnemental Kobaby a apporté sa contribution financière au projet, ce qui a permis à Helvetas d'acquérir les ruches armées, avec tous les matériels nécessaires à l'apiculture. À Ambilobe, il y a aussi une miellerie qui a déjà obtenu son agrément fin août 2024. Cette miellerie a déjà produit six cents kilos de miel.
Le projet a obtenu des résultats satisfaisants, parmi lesquels deux cents apiculteurs sont équipés d'équipements de protection et d'extraction du miel appuyés, trois tonnes de miel, dont au moins 80 %, acheminés vers les partenaires privés.