Madagascar: Lutte contre le VIH/SIDA - Mille six cent usagers de drogue injectable répertoriés

La consommation d'héroïne à Madagascar est en forte hausse, avec plus de mille cinq cent usagers identifiés. Cette situation soulève des préoccupations majeures en matière de santé, notamment le risque accru de transmission du VIH/Sida parmi les consommateurs de drogues injectables.

Une consommation en hausse

L'approche de certais organismes face à la consommation d'héroïne est particulière. En effet, cette substance gagne du terrain à Madagascar, où l'on recense au moins mille cinq cent quatre-vingts consommateurs d'héroïne. C'est l'effectif des usagers de drogue injectable répertoriés par l'association Ainga/Aides à Madagascar. Cette association approvisionne en seringue ces consommateurs de drogue injectable, classés dans la liste des populations clés les plus exposées au risque de transmission du VIH/Sida.

Mission de prévention

« Notre mission est de les approvisionner en seringue stérile à usage unique. En contrepartie, nous récupérons les seringues qu'ils ont utilisées la semaine d'avant. Le but est d'éviter le risque de transmission du VIH/Sida, en évitant le partage des aiguilles entre consommateurs », explique le Dr Ravelohanta, coordinatrice de cette association, dans le cadre du colloque VIH/Sida qui s'est tenu au CCI Ivato, du 22 au 24 octobre.

Polémiques autour de l'approvisionnement

Cette mission crée de la polémique. Beaucoup pensent que cela va favoriser encore plus la consommation de drogue à Madagascar, un phénomène qui est de plus en plus incontrôlable. « Ils sont approvisionnés en seringue ou pas, ils trouveront toujours un moyen pour en consommer. En leur donnant des seringues stériles, nous leur offrons des moyens de prévention du VIH/Sida, pour les toxicomanes », enchaîne le Dr Ravelohanta.

Concentration du VIH/Sida

Selon les études, le VIH/Sida est concentré chez les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, chez les usagers de drogues injectables et chez les professionnelles de sexe. La prévalence du VIH est de 8,4 % chez les usagers de drogues injectables, selon les chiffres de 2016.

Appel à des ressources supplémentaires

Les organisations de société civile (OSC), qui travaillent au sein de la communauté pour lutter contre le VIH/Sida, font appel pour que plus de moyens, de reconnaissance et d'espace leur soient accordés pour réussir la lutte contre cette maladie hautement transmissible.

En somme, est crucial de soutenir les initiatives de prévention, comme celles de l'association Ainga/Aides, tout en abordant les préoccupations liées à la consommation de drogues. Un soutien accru aux organisations de la société civile est essentiel pour protéger la santé des populations vulnérables et lutter efficacement contre le VIH/Sida.

 

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