Le philosophe Fridolin Nke, auteur de Paul Biya, les chroniques de la fin, est actuellement en garde à vue au commissariat d'Ekounou. Ce dernier a annoncé son arrestation via un SOS de détresse publié sur son compte Facebook mardi soir, suscitant l'inquiétude de ses proches et de nombreux défenseurs des droits de l'homme.
Cet intellectuel camerounais est un habitué des prises de position critiques à l'égard des autorités. Il avait déjà été détenu par la division de la sécurité militaire, un centre communément qualifié de camp de torture de la république en raison des méthodes d'interrogatoire souvent décriées. Fridolin Nke est actuellement en garde à vue après avoir déposé une plainte contre Galax Etoga, chef de la gendarmerie, et certains de ses collaborateurs, dans un contexte où les libertés d'expression et d'opinion semblent restreintes.
Cette affaire met en lumière la situation délicate de l'intelligentsia au Cameroun et pose la question du droit de critique publique. La société civile et les militants des droits de l'homme demandent des éclaircissements sur cette garde à vue et appellent à la libération de Fridolin Nke. Beaucoup y voient un signal d'alarme face aux pratiques de répression visant les voix dissidentes.